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Enrico Maria Dal Pozzolo nous propose une “exposition virtuelle” réunissant une vaste sélection d’oeuvres qui ne pourront jamais être ailleurs réunies.
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Model | 9782742792450 |
Publisher | Actes Sud |
Format | Ouvrage relié |
Language | Français |
Dimensions | 330 x 280 |
Technique(s) | 200 illistrtaions couleurs, 60 illustrations N/B |
Published | 10/10/2010 |
Weight | 3.962 |
Qu’elles soient signées par les maîtres vénitiens incontestés, par des peintres “mineurs” , ou des peintres venus trouver dans Venise une source d’inspiration, qu’elles soient connues ou moins connues, ces oeuvres se rattachent peu ou prou à ce qu’on a appelé l’école vénitienne (XIVe-XVIIIe siècle).
Nous est donc offerte, selon une très large perspective, une vue générale qui embrasse cinq siècles et s’attache à mettre en évidence les rapports, les divergences et les évolutions que dessine cet ensemble.
Un bref retour à l’Antiquité, notamment avec les mosaïstes grecs, et au Moyen Âge nous éclaire sur la genèse d’une ville et d’une culture qui, dès l’origine ou presque, n’ont cessé d’osciller entre l’Orient (byzantin ou musulman) et l’Occident. C’est au Moyen Âge – Venise s’émancipe de l’Empire byzantin au IXe siècle – que la cité voit s’imposer, sous la main de nombreux maîtres restés anonymes, des paramètres d’expression et de goût artistiques qui marqueront les générations suivantes.
Au XIVe siècle, période d’accomplissement pour la République de Venise, la Sérénissime devient un véritable État. Durant toute la Renaissance, les Vénitiens magnifient les couleurs, les scènes de la vie réelle, le sensualisme, au détriment de l’idéalisme et des thèmes mystiques. Aux XVe et XVIe siècles, la production des Vénitiens reste vive, mais de nombreux artistes, comme Dürer, Titien ou Véronèse, s’installent ou séjournent sur la lagune et contribuent fortement à modifier le milieu artistique qui les a attirés. Cet apport est si fort que, sans lui, la production du XVIIe siècle n’aurait connu que le déclin.
Enfin, au XVIIIe siècle, plusieurs grands Vénitiens réactivent l’inspiration et les techniques, et marquent les générations qui vont suivre: les merveilleuses vedute de Canaletto et de Guardi influenceront fortement Turner et Monet, et Goya apprendra beaucoup de la liberté picturale de Tiepolo.
Pour chacune de ces périodes, l’auteur cerne les principaux phénomènes et les personnalités de premier plan dans les différents lieux de la Sérénissime, entendant par “peinture vénitienne” celle qui exprimait cette extension territoriale mouvante et cette permanence temporelle remarquable.
En 1797, après un millénaire d’indépendance, la Sérénissime est conquise par Napoléon Bonaparte au terme de la campagne d’Italie. La chute de la République marque une césure, même si elle n’est, dans une certaine mesure, qu’apparente: de nombreux épisodes du XIXe siècle, voire du siècle suivant, trouvent leur explication dans la continuité de cette conscience vénitienne qui a su traverser le temps.
Le texte, richement annoté, se clôt par une bibliographie exhaustive et un index des noms et des oeuvres.
L'auteur : Enrico Maria Dal Pozzolo est professeur d’histoire de l’art moderne. Il enseigne la muséologie, l’histoire de l’art vénitien et la méthodologie de la recherche en histoire de l’art à l’université de Vérone. Il se consacre principalement à la peinture vénitienne entre le XVe et le XVIIIe siècle, dont il est considéré comme l’un des plus grands spécialistes.
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