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Cet ouvrage a pour point de départ l'étude du programme du décor peint réalisé vers 1585 au plafond de la chambre du cardinal Ferdinand de Médicis, dans sa villa romaine du Pincio, étude dont est livrée ici, à titre de préambule, une version abrégée et partiellement actualisée.
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Model | 9782754101844 |
Publisher | Hazan |
Format | Ouvrage broché |
Number of pages | 388 |
Language | Français |
Dimensions | 210 X 140 |
Published | 07/05/2008 |
Weight | 0.555 |
La réflexion sur la magie astrale et les virtualités talismaniques de la peinture qui s'y fait jour a inspiré une confrontation approfondie avec le décor astrologique le plus important et le plus complexe de la Renaissance, celui du palais Schifanoia à Ferrare (1469-1470), dont la nature talismanique n'avait jamais été démontrée ni analysée.
Montrer comment et à quelle fin, ces fresques auraient pu fonctionner de la sorte et, ce faisant, tenter une analyse globale d'un décor dont l'approche était restée, pour l'essentiel, fragmentaire et cloisonnée, tels sont les objectifs centraux de cet ouvrage.
Poursuivant un travail engagé par Aby Warburg et approfondi par d'autres spécialistes, l'auteur propose donc une véritable lecture intégrée des différents registres du vaste décor pariétal de la résidence de Borso d'Este et en élargit le champ d'analyse à la magie astrale. Alors que le programme médicéen est largement dépendant de Marsile Ficin et d'une tradition astrologique dérivant de Ptolémée, les images estensi prennent appui sur des traditions latines et médiévales, égyptiennes et indo-arabes, convoquées au service d'une invention plus complexe même si elle relève d'un fonctionnement talismanique et d'un rôle politique comparables, visant, à Ferrare, à la constitution d'un État princier et à l'obtention d'un titre ducal.
Une troisième partie propose un élargissement de l'enquête à la peinture de chevalet et aux décors éphémères, à la figure de la magicienne et à la magie noire, notamment avec le tableau célèbre de Dosso Dossi figurant le personnage de Mélissa emprunté à l'Orlando Furioso de l'Arioste, et avec les intermèdes florentins de 1589 dont l'auteur s'attache à restituer la densité philosophique néoplatonicienne. Mais c'est bien le même imaginaire hermétique et occulte de la Renaissance qui habite toutes ces réalisations et marque de son empreinte particulière certaines des productions artistiques les plus remarquables de la période.
L'auteur : Philippe Morel. Professeur d'histoire de l'art moderne et directeur du Centre d'histoire de l'art de la Renaissance à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne.
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