En l'espace de deux siècles, les Romanov ont élaboré l'une des plus belles collections du monde et construit un musée moderne. En présentant cette sélection de chefs-d'oeuvre, conjointement avec la collection des Esterhazy, la Pinacothèque de Paris souhaite retracer l'histoire du goût chez les élites européennes au début du XIXe siècle.

L'exposition privilégie un parcours chronologique qui s'ouvre avec une sélection des oeuvres réunies par Pierre le Grand (1672-1725), puis continue avec la collection de Catherine II (1729-1796), et s'achève avec Alexandre Ier (1777-1825) et Nicolas 1er (1796-1855).

Ce parcours à travers un choix des chefs-d'oeuvre des collections de peinture occidentale des Romanov permet d'admirer les toiles de maître des écoles françaises (Chardin, Poussin, Greusze, Lancret...), italiennes (Garofalo, Titien, Francia, Bugiardini, Fetti...), hollandaises (Rubens, Jan Steen, Rembrandt, Ruysdael, Van Dyck, Metsu...) et espagnoles (Vélasquez, Murillo, Francisco Ribalta...) du musée de l'Ermitage.

Pierre Ier fut le premier à constituer une véritable collection d'oeuvres d'art. "Sa curiosité universelle lui fit rassembler des collections de nature très diverses. La collection de peintures occidentale comprenait des toiles de maîtres hollandais et flamands mais aussi français et italiens, parfois très anciens. Il s'intéressa tout particulièrement à la sculpture, encore peu connue en Russie puisque interdite par l'église orthodoxe." (1).

Sous l'impératrice Catherine II (1729-1796), la Russie connaît au XVIIIe siècle son siècle d'or. "Aucun autre empereur de la dynastie des Romanov n'a accumulé autant de chefs-d'oeuvre artistiques d'une telle excellence. L'Ermitage lui doit son existence." (2) C'est à Paris que Catherine effectue ses principales acquisitions, par l'intermédiaire de correspondants aussi prestigieux que Diderot ou le Baron Grimm. Elle privilégie l'acquisition de collections entières (collections Jean de Julienne, Pierre Crozat, comte Baudouin...) qui soulève à chaque fois l'indignation des l'opinion parisienne, opposée à l'exportation de tant de chefs-d'oeuvres vers la Russie.

Alexandre Ier (1777-1825), petit-fils de Catherine II, imprime lui aussi sa marque dans les collections impériales, en dotant notamment l'Ermitage d'une superbe collection de maîtres espagnols. Enfin, Nicolas Ier (1796-1855) contribua également à faire de l'Ermitage un musée d'art universel et moderne puisqu'il fit construire le nouvel Ermitage (1842-1852), à la suite de l'incendie du Palais d'Hiver en 1837, et l'ouvrit au public dès 1805.

Entre la fin du XVIIe siècle et le XIXe siècle, les Romanov ont élaboré l'une des plus belles collections du monde et construit le Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, aujourd'hui l'un des plus grands musées au monde, réputé pour la richesse de ses collections.

Informations pratiques :

 Pinacothèque de Paris : 8, rue Vignon - Paris 8e

 Catalogue d'exposition : Les Romanov, tsars collectionneurs. L'Ermitage, la naissance du musée impérial. Ed. Pinacothèque de Paris.

 Ouverture tous les jours de 10h30 à 19h30. Nocturne tous les mercredis jusqu'à 21h30. Le dimanche 1er mai, ouverture de 14h à 19h30.

 Tarifs : Entrée : 10 € - Tarif réduit : 8 € - Gratuité aux moins de 12 ans.

 Accès : Métro, station MAdeleine, ligne 8, 12,et 14. Bus 42 et 52. Parcs de staionnement : Madeline Tronchet Vinci / rue Chauveau-Lagerde, rue Caumartin.

Commissaire de l'exposition : Sergueï Androsov, directeur du département des peintures occidentales, musée de l'Ermitage.

(1) Extrait du catalogue, Sergueï Androsov.
(2) Extrait du catalogue, Irina Sokolova.

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