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Published on Thursday 07 June 2007
Rodin fut-il japonais ? Comme nombre d'artistes contemporains, le sculpteur succomba dès la fin des années 1880 à la folie du japonisme, dans le sillage des frères Goncourt, de Claude Monet, de Georges Clemenceau ou d'Octave Mirbeau. Utamaro, Hiroshige et Hokusai, admirés au gré des expositions parisiennes, devinrent, après Michel-Ange et Phidias, ses nouveaux maîtres.
L'exposition présente quarante estampes, livres, albums, dessins, pochoirs ainsi que dix-neuf objets de sa collection. Rodin, sans être japonisant, fut tenté par le Japon sous plusieurs formes. L'exposition montre une dizaine de dessins des années 1896-1900 dit japonais ainsi que plusieurs versions de deux statues du sculpteur traduites en grès, matériau traditionnel au Japon, redécouvert par les céramistes du japonisme. La Pleureuse par Edmond Lachenal et de la Tête de Balzac monumentale par Paul Jeanneney.
La relation de Rodin avec les jeunes artistes japonais est illustrée par la présentation de vingt estampes offertes par les membres de la revue Shirakaba en 1911. Le sculpteur accueille dans son atelier de nombreux japonais passionnés par son oeuvre. Il influence profondément les jeunes sculpteurs nippons, tel Morie Ogihara, qui joueront à leur retour un rôle essentiel dans la diffusion de l'art de Rodin au Japon. Ces contacts sont sources d'échanges et alimentent sa collection.
Une section documentaire est consacrée au sculpteur et ébéniste japonais Kichizo Inagaki qui imprima son style japonais sur les socles et encadrements des oeuvres de Rodin et de sa collection. Quelques ouvrages de la bibliothèque ou pièces desarchives personnelles du sculpteur relatifs au Japon seront également présentés.
Musée Rodin (16 mai-9 septembre 2007): 79, rue de Varenne - 75007 Paris. Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 9h30 à 17h45.