Saul Steinberg. L'écriture visuelle

Exposition présentée au Musée Tomi Ungerer au Centre international de l'Illustration (27 novembre 2009 - 28 février 2010)

Published on Tuesday 26 January 2010



Saul Steinberg est considéré comme un maître en matière de dessin, artiste américain d'origine roumaine, il s'est fait connaître du grand public pour avoir illustré pendant soixante ans les pages et couvertures du magazine The New Yorker.


Saul Steinberg (1914-1999)Parade, 1952, technique mixte sur papier. Collection M. et Mme Niemann © The Saul Steinberg Foundation/ARS, ADAGP Paris 2009
Saul Steinberg (1914-1999)
L'exposition met en valeur le trait synthétique et aigu de Steinberg et la diversité de ses thèmes iconographiques : on peut y découvrir entre autres, la musique, les animaux, les femmes, les faux papiers, le nez, les masques, les paysages, les architectures et les villes.

Mais c'est incontestablement la critique des institutions et des symboles de la société américaine qui reste le sujet majeur de son oeuvre. La dernière partie du parcours présente quelques dessinateurs contemporains, et montre combien l'oeuvre de Steinberg a marqué ses héritiers.

Dès les années quarante, Steinberg s'essaye à plusieurs styles graphiques sur une même feuille. Recherche d'une calligraphie toute personnelle : « Je suis un écrivain qui dessine » aime-t-il à répéter, une série de dessins autour de l'utilisation répétée de hachures, points, lignes, etc. témoigne de son expérimentation.

De ses années d'exil à partir de 1940, fuyant le fascisme, Steinberg retient l'obsession de l'Administration pour le tampon et l'empreinte digitale : il les détourne et les répète comme de nouveaux motifs pour son répertoire iconographique.

Saul Steinberg (1914-1999)Passport, c. 1952, encre, tampon et collage sur papier. Collection particulière, Allemagne © The Saul Steinberg Foundation/ARS, ADAGP Paris 2009
Saul Steinberg (1914-1999)
De motif, le tampon devient alors prétexte aussi à un jeu sur le faux et les apparences trompeuses. Ainsi Steinberg se met à dessiner des diplômes, passeports, lettres et toutes sortes de documents officiels qu'il offre à ses amis, les autorisant, le cas échéant à exercer leur métier de peintre et sculpteur (Giacometti), photographe (Henri Cartier-Bresson, Sigrid Spaeth), architecte (Le Corbusier).

L'exposition réunit pour la première fois, et de façon exceptionnelle, des oeuvres originales de Steinberg et des documents d'archives provenant exclusivement de collections privées et publiques européennes. Le parcours réunit près de 135 oeuvres originales et documents d'archives prêtés par des collections privées et publiques d'Europe. Elle est complétée par plusieurs films, dont « La ligne de Steinberg », réalisé par Daniela Roman, nièce de l'artiste, et Thierry Fontaine.

Commissariat d'exposition: Thérèse Willer conservatrice du Musée Tomi Ungerer au Centre international de l'Illustration. Collaboratrice scientifique : Bénédicte Mathey, assistante qualifiée de conservation du patrimoine Le Musée Tomi Ungerer au Centre international de l'Illustration.

Informations pratiques :

 Musée Tomi Ungerer, Villa Greiner - 2 avenue de la Marseillaise, Starsbourg

 Ouverture : tous les jours, sauf le mardi, de 12h à 18h, et les samedis et dimanches de 10h à 18h.

 Tarifs : 5 €, TR 2,5 €

 Catalogue de l'exposition : « Saul Steinberg. L'écriture visuelle », Editions Musées de la ville de Strasbourg


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