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Published on Tuesday 24 November 2009
Byzance, Nouvelle Rome, Constantinople, Konstantiniyye puis Istanbul... Chronologique, l'exposition met l'accent sur les périodes les plus brillantes de l'histoire d'Istanbul, du temps où elle était capitale.
Peu de villes au monde peuvent prétendre à un passé aussi riche et aussi dense que celui d'Istanbul. Depuis sa fondation jusqu'à nos jours, cette ville baptisée différemment selon les époques est connue comme un lieu de passage.
Fondé vers 660 av. J-C. par Byzas, chef des Mégariens, Byzance deviendra romaine en 146 av. J.-C.
Au IVe siècle ap. J.-C., à la suite de la scission entre les empires romains d'Orient et d'Occident, la ville devient capitale sous le nom de Constantinople , en hommage à l'empereur Constantin. Le 11 mai 330 la nouvelle capitale est inaugurée, marquant ainsi le début d'une carrière impériale qui durera plus de douze siècles.
Marchés couverts, avenues, forums, palais, églises et monastères viennent orner la plus grande et la plus riche des villes de la période. Elle est couronnée par la plus impressionnante de toutes les constructions : Sainte-Sophie, cette immense structure à coupole centrale remplaçant la basilique de la Grande Église.
Au XVe siècle, alors que Constantinople n'est plus que l'ombre d'elle même, la ville est assiégée par les Ottomans et doit se livrer à Mehmed II, le « Conquérant en 1453. La ville devient alors Istanbul . Les sultans ottomans feront de cette ville la vitrine de leur puissance. Jusqu'au début du XVIIe siècle, les sultans, imités par les princesses et les hauts dignitaires, marquent la ville de leurs monuments : mosquées, palais, écoles, bains, bibliothèques, caravansérails, mausolées.
À la fin du XIXe siècle, Istanbul abrite une étonnante diversité architecturale : palais rococo, mosquées néogothiques, immeubles art-nouveau, casernes néo-orientalistes. Le tout se greffe sur un tissu urbain qui conserve en grande partie sa structure traditionnelle de rues tortueuses et de maisons en bois qui fait le bonheur des peintres et voyageurs orientalistes.
C'est cette « belle époque » que détruira une décennie de violence, des guerres Balkaniques à la guerre d'Indépendance. Essoufflée par la guerre, meurtrie par les courants nationalistes, la ville se réveillera de ce cauchemar en 1923 pour découvrir qu'il n'y a plus d'empire et que, pis encore, elle n'est plus capitale...
Commissaire général d'exposition : Nazan Ölçer, directrice du musée Sakip Sabanci à Istanbul
Informations pratiques
Galeries nationales du Grand-Palais : 3, avenue du Général Eisenhower - 75008 Paris. Entrée Clémenceau - Paris 8e
Accès métro : Franklin- Roosevelt ou Champs Élysées-Clemenceau.
Horaires : Ouvert au public tous les jours, sauf le mardi, de 10-20h, nocturne le mercredi jusqu'à 22h.
Tarif : 11€, tarif réduit : 8€
Catalogue d'exposition : De Byzance à Istanbul, un port pour deux continents, éditions RMN.