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Published on Monday 05 October 2009
L'exposition offre un panorama exceptionnel de la photographie surréaliste avec près de 400 oeuvres.
La subversion des images veut questionner les utilisations de la photographie et de l'image animée par les surréalistes et présenter au public une culture photographique du surréalisme.
La visite s'ouvre avec l'action collective. Entre 1920 et 1940, les clichés des réunions des surréalistes retracent une histoire du groupe en images et mettent en lumière l'importance du collectif chez les surréalistes.
Dans la deuxième salle, le théâtre sans raison, l'objectif devient le cadre d'une scène de théâtre qui établit un dialogue avec le spectateur. Les mises en scène joyeuses ou parodiques, érotiques ou grinçantes traduisent un «théâtre de l'absurde» cher aux surréalistes.
La salle 4, La table de montage, est consacrée aux photomontages et photocollages. Myriades d'images, constellations d'icônes, rencontres fortuites ou non, le collage-montage est ici présenté comme une activité de déconstruction du réel, jouant sur la collision des formes et des sens.
La salle 5, Le modèle intérieur. Le surréalisme a cherché à traduire en images certaines formes d'expérimentations comme le mediumnisme, l'hypnose ou la psychanalyse. L'évocation des rêves et des phantasmes s'exprime par des effets expérimentaux ou encore par des mises en scène.
La salle 6, Pulsion scopique nous ouvre l'univers de Georges Bataille mais aussi celui d'André Breton, de l'«Histoire de l'oeil» au désir de voir : du scientifique au pornographique, le gros plan y devient l'instrument privilégié d'une métamorphose du réel, jusqu'à l'étrangeté, le dégoût et la fascination.
La salle 7 aborde la notion centrale de L'Écriture automatique. Le hasard des accidents chimiques, les alliances fortuites, les associations réfléchies, les effets de montage, l'instantanéité... la photographie automatique illustre la recherche perpétuelle du renouvellement de l'inspiration par une mobilisation de la surprise.
Anatomie de l'image en salle 8 traite de la façon dont le corps humain devient pour les photographes, le laboratoire de cette «beauté convulsive» chère à André Breton: surimpressions, solarisation, déformations visuelles, jeux sur la chimie de l'image engendrent une esthétique de l'inhumain où s'entremêlent désir et souffrance.
Enfin, la salle 9, Du bon usage du surréalisme, explore l'impact de la photographie surréaliste dans ses différentes applications comme les publicités ou la mode. Dès les années trente, les revues de mode deviennent en effet un des laboratoires de la vulgarisation du surréalisme avant que la publicité ne s'empare de ce lexique pour frapper les esprits.
L'exposition propose également une série de films et de courts-métrages réalisés par des artistes surréalistes, LuÍs Buñuel, Man Ray ou Germaine Dulac.
Informations pratiques :
Centre Pompidou, Place Georges Pompidou - Paris 4e. Galerie 2, niveau 6.
Accès métro : Rambuteau, Hôtel de Ville, Châtelet / RER : Châtelet /Les Halles
Horaires : Tous les jours de 11h à 23h, sauf le mardi.
Tarif Musée & expositions : 10 à 12 € selon période, tarif réduit : 8 à 9 €
Catalogue d'exposition : La subversion des images, éd. Centre Pompidou
Commissariat d'exposition : Quentin Bajac, conservateur au Musée national d'art moderne, chef du Cabinet de la photographie. Clément Chéroux, conservateur au Musée national d'art moderne, Cabinet de la photographie. Commissaires associés : Guillaume Le Gall, maître de conférences en Histoire de l'art à l'Université Paris IV. Philippe-Alain Michaud, conservateur au Musée national d'art moderne, chef du service Cinéma expérimental. Michel Poivert, professeur en Histoire de l'art à l'Université Paris I.