Suggérant une trajectoire chaotique mais sensible, ils nous incitent à prendre du recul avec la vision immédiate que nous impose notre civilisation.

Une soixantaine de pièces sont présentées : le public prend d'abord contact avec l'oeuvre in situ de l'artiste, à travers une série de photographies grand format illustrant ses coutures de rochers fissurés dans une nature tropicale.

La salle basse du musée, présentant l'évolution -sur 500 000 ans- de la taille d'outils en pierre, permet au fil des collections de découvrir les éclatements de galets de Jean Paul Forest, où les fragments sont reliés par un câble permettant la reconstitution de sa structure originelle.

En salle haute sont dispersés dans les vitrines des galets trouvés cassés, et qu'il répare avec une prothèse en bois. Enfin, en salle d'exposition temporaire sont présentées une trentaine de pièces accompagnées d'une documentation photographique et vidéo retraçant leur collaboration, et permettant de découvrir l'oeuvre de l'artiste dans un espace épuré.

Au long de l'exposition, des textes du professeur Marcel Otte éclairent la lecture de cette confrontation entre ces deux approches de la pierre.

Marcel Otte est docteur en Histoire de l'art et en Archéologie, qu'il enseigne à l'Université de Liège (Belgique), directeur du Centre de recherche sur les civilisations préhistoriques européennes, représentant du
Bénélux à l'UNESCO pour les commissions «Histoire scientifique et culturelle de l'humanité» et « Le Paléolithique supérieur en Europe », et administrateur de nombreuses sociétés scientifiques à travers le monde. Ses recherches thématiques portent essentiellement sur l'origine des religions, des arts et de la pensée durant les temps paléolithiques, pour lui représentatifs de l'immensité de la véritable histoire humaine, celle des civilisations sans écriture.

Jean Paul Forest vit et travaille en Polynésie française, où il explore l'introduction de la trace humaine dans la pierre, à travers des pièces mobilières et dans les paysages. Son oeuvre est un questionnement sur nos rapports avec la matérialité du monde, et ses liens avec nos structures mentales.

Informations pratiques

 Musée national de Préhistoire, 1 rue du musée - Les Eyzies de Tayac, 24620 (Dordogne).

 Horaires : Ouvert au public tous les jours, sauf le mardi, de 9h30 - 12h30 et de 14h au 17h30.

 Tarif : 5€, tarif réduit : 3.50€
- Catalogue d'exposition : Une futile audace, éditions RMN.