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Published on Friday 20 March 2009
Cette exposition rétrospective majeure consacrée à Charles Lapicque propose de révéler, à travers une sélection d'environ 60 tableaux pour beaucoup inédits, et d'une quarantaine de dessins, les aspects méconnus de l'une des figures essentielles de la peinture française de la seconde moitié du XXe siècle.
" En quoi Charles Lapicque peut-il être qualifié de dérangeur ? Son nom n'est-il pas inscrit dans l'histoire de la peinture française de la seconde moitié du XXe siècle comme l'un de ses « maîtres », comme un « classique » ? Rien dans son comportement, son caractère ou ses propos n'a marqué une quelconque outrance, jamais. [...]
Ce qui est inhabituel dans le milieu artistique, ce qui fait de lui au et très tôt au une anomalie, un créateur à part, c'est la fibre scientifique qui le façonne et qui le place, dès ses débuts, « hors champ ». Centralien, spécialiste de la distribution de l'énergie électrique, les métiers qu'il exerce n'ont en effet rien de commun avec l'univers d'un peintre. [...] Jeune savant, ses recherches sur la vision et les contrastes des couleurs au qui lui fournissent le sujet de sa thèse de doctorat en 1938, en font une figure respectée dans le monde scientifique. [...]
De ses mêmes expériences de laboratoire et découvertes optiques résulte, à partir de 1935, une peinture qui institue de nouveaux rapports entre la couleur et la forme, une peinture dont les dominantes bleues et rouges viennent rompre l'opacité des objets et la valeur univoque de l'espace en imposant une ossature visible, une « grille » qui exerce, dès 1941, une influence déterminante sur les peintres de sa génération et dont la paternité lui sera pourtant si souvent discutée. "Philippe Bouchet, extraits du catalogue d'exposition.
Cette exposition participe aussi à élargir la connaissance de la création de la génération de l'après-guerre. Trop souvent jugée comme une peinture à la formulation cubiste et fauve issue de l'Ecole de Paris, la peinture de Charles Lapicque atteste dès l'immédiat après-guerre d'une totale indépendance vis-à-vis de courants multiples. L'artiste se montre libre de poursuivre son travail sur la question de la figuration dans la mesure où il tente de résoudre des problèmes plastiques sans emprunter les mêmes voies que ses contemporains, sa figuration apparaissant souvent à la limite de l'abstraction.
Cette découverte ou redécouverte de l'oeuvre de Charles Lapicque, lavée de tous ses a priori, permet également de révéler au public les aspects peu étudiés de cet artiste hors norme, en particulier l'héritage de la tradition montré ici pour la première fois, et, même s'il joue un rôle d'initiateur dans le domaine de la non-figuration, cet ancrage si fort dans le réel qui ne cesse de le ramener à la représentation figurative, faisant de lui le devancier des nouvelles figurations des années 1970 et 1980.
Informations pratiques
Musée de l'Hospice Saint-Roch, rue de l'Hospice Saint-Roch - Issoudun
Horaires : Jusqu'au 30 avril 2009 : ouvert du mercredi au vendredi de 14h à 18h ; les samedis et dimanches de 10h à 12h et de 14h à 18h (fermé les lundis et mardis).
Du 1er mai au 30 septembre 2009 : ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 19h, les lundis et mardis de 14h à 19h.
Tarif : entrée libre
Catalogue d'exposition : Charles Lapicque (1898-1988), le dérangeur, éditions Thalia.