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Published on Wednesday 27 November 2024
Le Petit Palais présente la première rétrospective française jamais consacrée à Jusepe de Ribera (1591-1652), l'héritier du Caravage, celui que ses contemporains considéraient comme « plus sombre et plus féroce » encore que le grand maître italien.
Ribera s'impose comme l'un des interprètes les plus précoces et les plus audacieux de la révolution caravagesque, et au-delà comme l'un des principaux artistes de l'âge baroque.
Né près de Valence, Ribera quitte l’Espagne jeune, pour ne jamais y revenir. Vers 1605-1606 – il est alors âgé de quinze ans à peine -, il s’installe à Rome, où il côtoie l’œuvre de Caravage, et peut-être l’artiste lui-même. Cette rencontre le marque à jamais. Adepte pionnier du caravagisme, il contribue activement à son renouveau.
Il fit toute sa carrière en Italie, à Rome puis à Naples. Avec plus d'une centaine de peintures, dessins et estampes venus du monde entier, l'exposition retrace pour la première fois l'ensemble de la carrière de l'artiste : les intenses années romaines, redécouvertes depuis peu, et l'ambitieuse période napolitaine, à l'origine d'une ascension fulgurante.
Le « Ribera romain » a été redécouvert en 2002, lorsque les tableaux rassemblés sous le nom de convention de « Maître du Jugement de Salomon » ont été identifiés comme étant de Ribera. Ce mystérieux peintre anonyme, l’un des caravagesques les plus intrigants de la scène romaine, n’était donc pas un artiste français, comme on l’a longtemps cru, mais bien Ribera, le jeune prodige espagnol. Soudainement, le corpus de Ribera s’est enrichi d’une soixantaine d’œuvres, qui témoignent d’un changement d’envergure radical – de format, d’ambition et de destination.
Pour Ribera, toute peinture – qu’il s’agisse d’un mendiant, d’un philosophe ou d’une Pietà – procède de la réalité, qu’il transpose dans son propre langage. La gestuelle est théâtrale, les coloris noirs ou flamboyants, le réalisme cru et le clair-obscur dramatique. Avec une même acuité, il traduit la dignité du quotidien aussi bien que des scènes de torture bouleversantes. Ce ténébrisme extrême lui valut au XIXe siècle une immense notoriété, de Baudelaire à Manet.
L’œuvre de Ribera fourmille de détails intrigants, instructifs non seulement sur le sujet des tableaux, mais aussi sur la personnalité de l’artiste et ses pratiques. L'exposition propose de stimuler le sens de l’observation des visteurs, avec une sélection de cartels « Œil aiguisé » au fil du parcours.
Informations pratiques :
• Catalogue d'exposition Ribera Ténèbres et lumière, Editions Paris Musées
• Petit-Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris : Avenue Winston-Churchill, 75008 Paris
• Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Nocturne le vendredi jusqu’à 21h
• Tarif d’entrée 15 €, Réduit : 13 €.
Commissariat d'exposition : Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit Palais. Maïté Metz, conservatrice des Peintures et Arts graphiques anciens au Petit Palais.