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Published on Wednesday 19 April 2023
La seconde moitié du XVIe siècle, la « part sombre » de la Renaissance, est marquée en France par les querelles religieuses, les troubles civils et une profonde remise en cause du pouvoir royal.
Le royaume de France est alors le plus peuplé d’Europe, avec des terres agricoles riches, une production manufacturière importante et un sentiment national naissant.
La fin des guerres d’Italie en 1559 marque un tournant. La banqueroute de l’État, la mort accidentelle d’Henri II sans héritier en âge de régner et les premières querelles religieuses affaiblissent le pouvoir royal. La société, confrontée à de nombreuses incertitudes, hausses de prix, disettes, retour des épidémies de peste, se tourne vers Dieu, mais parallèlement perd confiance dans ses médiateurs (Église romaine, clergé), ce qui génère une grande angoisse et un phénomène de conversions à la Réforme.
Survient un âge de désordre et de déraison, qui, en quarante ans et huit guerres de Religion, va embraser le royaume en une succession d’affrontements, répressions, scandales et massacres, bouleversant l’équilibre du pays.
Un moment-clef de l’histoire nationale qui a marqué de manière notre mémoire et l’imaginaire collectif, notamment par une frénésie de violences, qui trouvent leur paroxysme dans l’épisode sanglant de la Saint-Barthélemy.
Le parcours retrace les troubles qui ont divisé le royaume entre la mort accidentelle d’Henri II, en 1559, et l’assassinat d’Henri IV, en 1610, signant la fin du règne d’un souverain pacificateur et promulgateur de l’édit de Nantes, mais également victime, comme son prédécesseur, d’un régicide.
Les grands acteurs de l’époque sont présentés. De la Ligue « ultra »-catholique menée par les Guise au clan protestant conduit par les Condé, en passant par le parti plus modéré des Montmorency, les rivalités aristocratiques et politiques se mêlent aux conflits religieux.
L’exposition évoque aussi l’écho international rencontré par ces guerres de Religion, de la Pologne aux Pays-Bas et jusqu’aux éphémères colonies du Nouveau Monde.
L’intense production d’images, de pamphlets, de placards qui en fait le premier conflit médiatique de l’Histoire. L’exposition offre ainsi l’occasion de s’interroger sur la place de l’image et de la rhétorique dans les conflits, sur la marche de notre société en temps de guerre civile, sur les enjeux et les limites de l’action politique, ainsi que sur la longue maturation de l’État.
Informations pratiques :
• Catalogue d'exposition Les guerres de religion (1559-1610), la haine des clans, éd. In Fine
• Musée de l'Armée - Hôtel national des Invalides : 129, rue de Grenelle - 75007 Paris
• Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Nocturnes le premier vendredi du mois jusqu'à 22h.
• Entrée Plein tarif (avec exposition): 15 €, Tarif réduit : 12 €