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Published on Tuesday 03 July 2012
L'exposition propose un parcours dans la peinture orientaliste du 19e siècle, à travers le regard et l'imaginaire des artistes sur les Juifs orientaux.
Eugène Delacroix au Maroc, Théodore Chassériau en Algérie, emplissent leurs carnets d'esquisses de figures juives, qui nourriront de grandes toiles.
Ces Juifs ignorés en France et en Europe, forment un groupe identifiable, car ségrégué, au sein des populations d'Afrique du Nord. Plus accessibles aux voyageurs, en raison des liens familiaux, ou des réseaux, qu'ils peuvent entretenir avec l'Occident, peut-être moins rétifs au portrait, ils sont des intercesseurs privilégiés du monde arabe.
L'Occident poursuit là une quête de ses origines. La Jérusalem révélée par les artistes est empreinte d'une grande charge symbolique. Les visions romantiques et théâtrales de Louis de Forbin ou de David Roberts traduisent l'éclat mythique de la ville et la mélancolie qu'inspire son long abandon.
Les éditions illustrées de la Bible font alors l'objet d'un véritable engouement ; dans le sillage de Gustave Doré, James Tissot donne chair aux récits bibliques à travers un très large ensemble d'aquarelles nées d'une observation rigoureuse de la Terre sainte autant que du savoir le plus récent sur l'Orient antique.
Les peintres juifs, qui jouent leur intégration dans la sphère artistique au XIXe siècle, cumulent un souci de reconnaissance générale et une préoccupation vis-à-vis de leur propre histoire dans une période particulièrement agitée par les nationalismes.
Dans le cadre du projet sioniste promu par Theodor Herzl, en réaction à l'antisémitisme qui se répand en Europe, l'idée d'un « État des Juifs » en Palestine s'accompagne très vite d'une dimension artistique. Au sein de l'école d'art Bezalel, et au-delà, les artistes cherchent à élaborer une continuité entre antiquité biblique et Orient contemporain et à renouer avec une identité juive orientale.
L'exposition présente des oeuvres d'Eugène Delacroix, Théodore Chassériau, Alfred Dehodencq, Jean Lecomte du Nouÿ, Wilhelm Gentz, Charles Cordier, Lucien Lévy-Dhurmer, David Roberts, Thomas Seddon, Jean-Léon Gérôme, Gustav Bauernfeind, Alexandre Bida, Gustave Moreau, Alexandre Cabanel, Horace Vernet, Lawrence Alma-Tadema, William Holman Hunt, James Tissot, Maurycy Gottlieb, Lesser Ury, Zeev Raban, Ephraïm Moses Lilien, Abel Pann, Reuven Rubin, Nahum Gutman...
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple - Paris 3e
Accès Métro : Rambuteau, Hôtel de Ville. RER : Châtelet au Les Halles. Bus : 29, 38, 47, 75. Parking : Beaubourg, Hôtel de Ville
Horaires : Ouvert du lundi au vendredi de 11 h à 18 h et le dimanche de 10 h à 18 h. Nocturne le mercredi jusqu'à 21 h.
Plein tarif : 7 € / tarif réduit : 4,50 €.
Catalogue d'exposition Les juifs dans l'orientalisme, éd. Flammarion