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Published on Monday 27 July 2020
Au-delà de la mouvance des Nouveaux Réalistes à laquelle est souvent rattaché Yves Klein, l'artiste avait développé des liens intenses avec une constellation d’artistes aux aspirations cosmogoniques...
Dans un monde marqué par le souvenir encore prégnant de la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte de la Guerre froide et de la menace atomique, les artistes délaissent les techniques traditionnelles au profit d’actions ou de performances où l’intensité de la vie fait irruption.
Aux côtés des spatialistes en Italie, les groupes ZERO et Nul en Allemagne et aux Pays-Bas, le groupe Gutai au Japon, Yves Klein, « peintre de l’espace », fait entrer l’art dans une nouvelle dimension où le ciel, l’air, le vide et le cosmos figurent un atelier immatériel propice à réinventer le rapport de l’homme au monde, après la tabula rasa de la guerre.
Le recours au monochrome, au vide ou à la lumière, l’aspiration à une zone de silence, les manifestations collectives et festives participent d’une autre perception du monde, marqué par la reconstruction et la naissance de nouvelles utopies.
Une aspiration cosmogonique est partagée par ces artistes qui, à l’instar de Klein, allient l’eau et le feu, la terre et l’air.
Les œuvres de lumière de Günther Uecker, Otto Piene, Heinz Mack, qui évoquent des galaxies en formation rendent latentes leur angoisse face à la menace d’une guerre nucléaire.
À l’ère de la conquête spatiale, la dimension poétique du cosmos se trouve mise à l’épreuve et Klein affirme : « Ce ne sera pas avec des rockets, des spoutniks ou des fusées, que l’homme réalisera la conquête de l’espace car, ainsi, il resterait toujours un touriste de cet espace ; mais c’est en l’habitant en sensibilité. »
Cette génération d’artistes, portée par un idéalisme libertaire, conçoit le ciel comme un bouclier immatériel et spirituel face à la course à l’armement nucléaire et à la prolifération de ses soleils artificiels.
Informations pratiques :
• Centre Pompidou-Metz : 1, parvis des Droits-de-l’Homme, 57000 Metz
• Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h (dernière admission à 17h30).
• Tarif d’entrée modulable en fonction du nombre d’espaces d'expositions ouverts le jour de la visite : 7€ / 10€ / 12€, entrée gratuite pour les moins de 26 ans.
Commissariat d'exposition : Emma Lavigne, Présidente du Palais de Tokyo, en collaboration avec Daniel Moquay, directeur des Archives Yves Klein