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Published on Tuesday 27 September 2011
La rétrospective "Lewis Hine" à la Fondation HCB couvre l'ensemble de la carrière du photographe depuis les portraits d'immigrants débarquant à Ellis Island, les enfants au travail, la construction de l'Empire State Building jusqu'aux reportages en Europe à la fin de la première guerre mondiale. Des documents inédits, récemment acquis par Rochester seront également présentés.
L'exposition de la Fondation HCB rassemble environ 150 tirages originaux en noir et blanc provenant de la George Eastman House, International Museum of Photography and Film de Rochester.
En travaillant, à partir de 1906 pour le National Child Labor Committee (NCLC), la Croix-Rouge américaine ou la Works Progress administration, Lewis Hine utilise la photographie pour défendre les causes auxquelles il tient. Il se concentre sur « la part visuelle de l'éducation », n'hésitant pas à mettre en scène certaines de ses images pour mieux convaincre.
À cette époque et jusque dans les années 1920, les États-Unis sont portés par la révolution industrielle qui entraîne des réformes sociales, économiques et politiques. Les enquêtes photographiques pour le NCLC ou pour les revues comme The Survey vont se multiplier ; Hine va parcourir des milliers de kilomètres pour rendre compte des conditions de travail des enfants ou des ouvriers. Les Américains découvrent des enfants travaillant dans les champs de coton ou dans les mines, des familles regroupées dans des taudis.
Hine est, depuis le début de sa carrière lié à ce milieu progressiste qui cherche à rendre compte des bouleversements que connaissent les États-Unis. Ses reportages contribuent à diffuser cet esprit réformiste et à une meilleure prise de conscience des problèmes.
À la fin de la première guerre mondiale, Hine est embauché par la Croix-Rouge américaine et se rend en Europe pour photographier les conséquences de la grande guerre. Les images témoignent pour la première fois des mouvements de populations entraînés par la guerre et permettent à la Croix Rouge d'obtenir les aides financières longtemps réclamées sans succès.
Après 1919, le photographe se concentre à nouveau sur le monde du travail mais cette fois pour en dévoiler l'esprit positif. Cette exaltation de l'homme et de la machine est visible dans le seul ouvrage publié du vivant de Hine Men at Work.
Peu à peu, sa vision est considérée comme démodée et le FSA refuse qu'il participe au reportage sur la vie rurale américaine pendant la grande dépression qui sera confiée aux photographes Walker Evans, Dorothea Lange, Ben Shahn.
A sa mort, le MoMA de New York refuse le dépôt de l'ensemble de ses archives, la Photo League les récupère et les utilise pour diffuser le travail du photographe auprès du public. Les archives sont ensuite transférées à la George Eastman House. La collection compte aujourd'hui 7000 tirages, plus de 4000 négatifs ainsi que des documents personnels, brochures, catalogues périodiques et articles.