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Le catalogue met à l'honneur le photojournalisme féminin par la présentation du travail de huit femmes photographes correspondantes de guerre, dont Gerda Taro et Anja Niedringhaus. Il s'attache à montrer qu'elles modifient l'image, habituellement à connotation masculine, que la société a généralement des conflits armés.
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Model | 9782759605217 |
Artist | Photographie |
Author | Collectif sous la direction de Sylvie Zaidman |
Publisher | Paris Musées |
Format | Ouvrage relié |
Number of pages | 128 |
Language | Français |
Dimensions | 280 x 200 |
Published | 2022 |
Museum | Musée de la Libération, Paris |
Catalogue de l'exposition Femmes Photographes de guerre, présentée au Musée de la Libération, Paris (8 mars - 31 décembre 2022).
8 femmes photographes de guerre sont mises en lumière dans ce catalogue : Gerda Taro, Lee Miller, Catherine Leroy, Christine Spengler, Françoise Demulder, Susan Meiselas, Carolyn Cole et Anja Niedringhaus.
Si la photographie de guerre est une profession dominée par les hommes, de nombreuses femmes photographes ont cependant travaillé dans les zones de guerre. Elles ont documenté les crises mondiales et ont joué un rôle décisif dans la formation de l’image de la guerre. Dans les territoires de conflit, contrairement aux hommes, ces femmes ont souvent eu accès aux familles, dont elles ont réalisé des portraits particulièrement émouvants. Elles ont également été actives sur le front et pris des photos de victimes de guerre qui n’épargnent pas l’observateur. En mettant en lumière les clichés et parcours de ces huit femmes photographes de guerre, l’exposition confronte le visiteur à un regard partagé sur la violence de la guerre. Elle questionne la notion de genre, interroge la spécificité du regard féminin sur la guerre, bouscule certains stéréotypes, montre que les femmes sont tout autant passeuses d’images que témoins de l’atroce. Sur les fronts depuis près d’un siècle, elles prennent des images sans cacher l’horreur des événements. Certaines y laissent la vie.
Les images de ces femmes photographes de guerre mettent le spectateur face au destin des individus et face à l’histoire. Le visiteur comprend la spécificité de chacun des conflits couverts, et pourtant une certaine vue d’ensemble se dégage. On voit peu à peu émerger une professionnalisation des conflits, un armement toujours plus technologique des armées occidentales en réponse à une menace
toujours plus complexe à appréhender. Le rapport entre les belligérants ne paraît jamais symétrique dans ces photographies : les conflits opposent armées officielles traditionnelles et combattants peu équipés.
Gerda Taro représente l’armée républicaine populaire espagnole, parfois sans arme, Lee Miller montre à peine les soldats allemands en déroute lors de la Seconde Guerre mondiale. L’impression de déséquilibre s’accentue face aux images brutales de Catherine Leroy mettant en scène la disproportion entre les combattants du Vietcong et les Marines américains. Susan Meiselas photographie les guérilleros rebelles au Nicaragua. Mais ce sont sans doute les images d’Anja Niedringhaus qui mettent en évidence l’inconsistance du surarmement des soldats américains et canadiens face à un ennemi insaisissable en Irak (2004) ou en Afghanistan (2011).
Ces photographies parlent de conflits proches et lointains, dont certains semblent ne plus finir. Elles repositionnent la Seconde Guerre mondiale dans le contexte plus large des guerres du XXe et du XXIe siècle et montrent l’ancrage profond des affrontements qui secouent la planète. La valeur de ces images va bien au-delà de leur qualité informative puisqu’elles nous apprennent aussi comment l’œil de ces femmes photographes de guerre s’est aiguisé au fil du temps.
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