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Premier peintre du roi, Premier peintre du duc d’Orléans, directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture, chargé du détail des Arts : peu d’artistes de l’Ancien Régime ont connu autant d’honneurs de leur vivant que Jean-Baptiste Marie Pierre. Peu de peintres ont également sombré après leur mort dans un anonymat aussi méprisant que durable.
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Model | 9782903239411 |
Artist | Jean-Baptiste Marie Pierre |
Publisher | Arthéna |
Format | Ouvrage relié |
Language | Français |
Dimensions | 320 x 240 |
Published | Décembre 2009 |
Pierre remporte le Grand prix de peinture de l’Académie à l’âge de vingt ans. Cette précocité lui vaut d’être le seul peintre de sa génération à recevoir le double enseignement de Nicolas Vleughels et de Jean-François de Troy à l’Académie de France à Rome où il séjourne de 1735 à 1740.
De retour à Paris, Pierre est agréé à l’Académie dès 1741. Reçu académicien en 1742, il gravit ensuite un à un les échelons de la hiérarchie pour être élu professeur en 1748. Durant cette période d’ascension, Pierre brille dans tous les genres, répondant à de nombreuses commandes d’amateurs, des Bâtiments du roi et de l’Église. Ses oeuvres présentées aux Salons témoignent de cet éclectisme : les bambochades s’y mêlent aux grandes compositions religieuses ou historiques et aux oeuvres mythologiques.
À la fin des années 1740, ses succès lui valent de cristalliser les attentes de la critique d’art naissante qui engage autour de son oeuvre certains des débats esthétiques les plus passionnés de l’époque.
À l’aube des années 1750, Pierre est l’un des artistes les plus admirés. Il est nommé Premier peintre du duc d’Orléans. Il donne alors de nombreux dessins pour les nouveaux appartements du Palais-Royal où il peint un grand plafond représentant L’Apothéose de Psyché et une Assomption. En 1754, il décore le théâtre privé du duc d’Orléans au faubourg Saint-Martin. Il achève en 1768 un grand plafond à cinq compartiments sur le thème de Renaud et Armide au château de Saint-Cloud.
La renommée de Pierre lui vaut d’obtenir des commandes exceptionnelles. Il participe ainsi à la décoration du cabinet du Conseil du roi au château de Fontainebleau, peint l’un des cartons de tapisserie pour la tenture des Amours des dieux destinée au marquis de Marigny et un vaste Jugement de Pâris pour Frédéric II de Prusse. Enfin, entre 1752 et 1757, il peint deux coupoles pour l’église Saint-Roch dont une immense Assomption de la Vierge, son chef-d’oeuvre et l’unique témoignage des plafonds peints qui firent sa réputation auprès de ses contemporains.
Ces commandes offrent à ses nombreux élèves des conditions exceptionnelles d’apprentissage : à la fin des années 1750, l’atelier de Pierre monopolise ainsi l’essentiel des distinctions au Grand prix de peinture. En 1761, Pierre est fait chevalier de l’Ordre de Saint- Michel et, en 1770, devient Premier peintre du roi et chargé du détail des Arts.
Avec le marquis de Marigny et surtout le comte d’Angiviller, il exerce une influence déterminante sur les artistes et l’art de son temps. Il réduit alors ses activités de peintre pour se consacrer à ses tâches administratives, réservant ses pinceaux à quelques commandes royales qu’il réalise bénévolement.
Jusqu’à sa mort à la veille de la Révolution, son activité à la tête des arts lui permet d’engager des actions essentielles pour défendre les artistes, pour réformer le fonctionnement de l’institution académique, pour mener à bien une importante politique de commandes royales et acquérir de nombreuses oeuvres d’art qui intégreront le futur Muséum.
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