Ecrits sur l'art et la littérature, un inventaire du regard

Ce coffret en dix volumes des écrits de Werner Spies sur l’art et la littérature, initialement publié en allemand chez Berlin University Press en 2008, révèle la volonté constante de découvrir, de comprendre et de transmettre de l’un des plus grands connaisseurs de l’art du XXe siècle. 

Il faut entendre « inventaire » en deux sens : Spies a eu l’art d’inventorier les événements plastiques de notre temps (au point que Picasso lui demandera de constituer le catalogue de ses œuvres), mais il a aussi l’art d’inventer à chaque instant un éclairage nouveau sur les œuvres.

Dans cet « inventaire », qui couvre deux siècles d’histoire de l’art, de la fin du XVIIIe siècle jusqu’aux créations les plus contemporaines, il faut placer à part deux noms éclatants : Max Ernst et Pablo Picasso, dont il fait la connaissance personnelle par l’intermédiaire de Daniel-Henry Kahnweiler. D’abord « amusé et étonné » par ce jeune ami, Max Ernst – de son propre aveu – apprendra lui-même à mieux se connaître dans le reflet de cet œil vif, curieux et redoutablement intelligent. De même, le regard de Werner Spies sur Picasso nous fit comprendre, peut-être pour la première fois, tout ce qui s’est joué dans l’œuvre de ce géant. 

Traduit de l’allemand par Pierre Deshusses, Jeanne Étoré, Antoine Guerny, Anna Hartmann, Bernard Lortholary, Olivier Mannoni, Tatjana Marwinski, Daniel Mirsky, Christelle Vigeant, Monique Rival, Hélène Thierard, Catherine Weinzorn, Sacha Zilberfarb
L'auteur : Werner Spies est né à Tübingen en 1937. Il s’établit à Paris dès 1961. Il travaille alors pour les journaux, la télévision et la radio, désireux de faire connaître la littérature française de son époque. Il sait si bien repérer les lignes de force de la création contemporaine qu’il s’acquiert l’amitié et la confiance des plus grands artistes et galeristes. De 1997 à 2000, il est Directeur du musée d’Art moderne du Centre Pompidou à Paris, où il organise des expositions décisives comme « Paris-Berlin » ou « La Révolution surréaliste ».