Le roman de la peinture moderne

Tout au long de cet itinéraire riche en rebondissements, qui part de Goya pour s'arrêter à Jeff Koons, Jacques Gagliardi substitue un récit foisonnant comme la vie à la froide analyse académique.

Peut-il exister un discours d'histoire de l'art extraverti, vagabond, à la fois précis et incisif, informé et partisan ? Oui, avec Jacques Gagliardi, qui sait comme personne raconter la peinture, et nous faire partager ses passions comme ses rejets. Collectionneur impénitent, historien de l'art dont la somme sur le XVe siècle a impressionné plus d'un spécialiste, Jacques Gagliardi appartient à cette lignée d'amateurs érudits, connaisseurs de tous les musées de la terre, familiers des conservateurs comme des marchands, dont le désir de peinture est insatiable. Un plaisir gourmand, un rapport aussi savant que spontané avec l'art, qui ne s'embarrasse pas de formules conventionnelles. Une fois lancé dans la lecture trépidante de ces deux siècles de peinture, on ne veut plus lâcher son livre. Tout au long de cet itinéraire riche en rebondissements, qui part de Goya pour s'arrêter à Jeff Koons, Jacques Gagliardi substitue un récit foisonnant comme la vie à la froide analyse académique. Ce faisant, il nous entraîne, tambour battant, à travers les grandes avancées formelles et plastiques, et nous restitue leur écho dans leur époque, non sans souligner le rôle des marchands et la réception de quelques amateurs avertis. Une histoire de l'art de parti pris mais qui sait comme telle retrouver les vrais rythmes de la vie artistique, ses révolutions, ses coups de génie comme ses errements, ses héroïsmes et ses supercheries, ses gloires et ses injustices