Conversations de Maillol

Pour mieux cerner ce que Maillol pensait à la fin de sa vie, ce livre est un vrai témoignage. Henri Frère a fréquenté le vieil artiste de 1931 à début septembre 1944. Il nous fait saisir la sensualité du sculpteur, sa simplicité, son amour de la nature, son paganisme, son amour pour ses modèles et pour la vallée de Banyuls, sa passion pour la sardane mais aussi pour Mozart, Bach, Haydn, pour la littérature, pour le Don Quichotte de Cervantès, les Lettres à un jeune poète de Rainer-Maria Rilke.

On l'entend égrener ses souvenirs sur Renoir, Rodin ou Cézanne, distribuer ses avis sévères sur Matisse, « c'est facile de faire des jambes de femmes comme des macaronis », son aigreur de n'avoir pas été compris de ses compatriotes... On y découvre aussi sa germanophilie galopante.

Ce livre, rare et indisponible depuis 70 ans, est un reprint au format original de la version de 1956, avec les vingt photographies d'Henri Frère en noir et blanc.

> Conversations de Maillol est publié à l'occasion de l'exposition « Maillol en Catalogne » qui se tient de juillet à octobre 2016 au musée d'art moderne de Céret