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Ce texte pionnier de Kris, qui n'était disponible dans aucune langue depuis trois quarts de siècle, est suivi d'un essai magistral de Patricia Falguières qui met en perspective le matérialisme krisien en introduisant la notion d'itérabilité.
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Model | 9782865890552 |
Publisher | Macula |
Format | Broché |
Language | Français |
Dimensions | 160 x 240 millimètres |
Published | en janvier 2005 |
MANIÉRISME : le terme a moins d'un siècle, c'est une invention de l'École de Vienne. Il a désigné tour à tour, chez les historiens d'art, le pathos (Rosso, Pontormo, Greco), le luxe, l'ostentation décorative (Primatice, Salviati...), le néo-platonisme (Zuccari...)... En 1926, le jeune Ernst Kris, élève de Julius von Schlosser, entreprend de revisiter, de réinventer, de renverser ce concept : il place au coeur du maniérisme les notions de naturalisme et d'investigation scientifique. L'art du XVIe siècle devient l'une des modalités de la saisie intellectuelle du monde. L'enquête prime la visée esthétique. À la survivance des dieux antiques succède l'induction expérimentale au ciel des Idées, la physique d'Aristote. L'atelier - avec ses pratiques empiriques - est désormais le lieu privilégié où convergent l'art, la technique, la science, la nature. Artisans de génie, inventeurs infatigables, Jamnitzer, Hoefnagel, Palissy sont les héros de Kris. Pour dire l'espèce de surenchère matérielle que suscitent des méthodes comme le moulage ou le prélèvement in situ, l'auteur invente le mot "" naturalistique "". Il en pointe les effets dans l'art allemand du XVIe siècle ou dans les "" figulines "" de Palissy, chefs-d'oeuvre dont les excroissances végétales, animales, minérales suscitent, aujourd'hui encore, inquiétude et perplexité. Ici, la nature s'invite sous ses formes les plus étranges : empreintes de lézard, morceaux de charbon, racines... Ce texte pionnier de Kris, qui n'était disponible dans aucune langue depuis trois quarts de siècle, est suivi d'un essai magistral de Patricia Falguières qui met en perspective le matérialisme krisien en introduisant la notion d'itérabilité. Adossée principalement à Aristote, mais aussi à Benjamin et à Derrida, Patricia Falguières étudie le destin de ce "" menu fretin de l'art "" - de ce peuple d'insectes et d'animaux multipliés à l'infini par le moulage et la copie : plus qu'à la nature, quantité de ces objets, de ces dessins empruntent à d'autres dessins, d'autres objets, dans une ronde sans fin de signes et de formes qui font du XVIe siècle le siècle de la prolifération internationale des images.
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