Robert Helman

Ses peintures constituent un hymne à la Création, dans une quête d'infini sur l'univers et sur lui-même en se projetant dans le tableau qui devient un double. Son œuvre est un long poème pictural en gestation et s'articule sur plusieurs grands cycles thématiques inspirés par la nature.

Nourrie d'un passé aux constantes résurgences, sa mémoire réveille les souvenirs d'une enfance passée sur les bords de la mer Noire et dans les Carpates, tout en stimulant un imaginaire en prise sur une introspection de soi, intuitive et lucide dans sa relation avec les éléments de l'univers.
Son immersion dans le songe et l'invisible lui fait assimiler les rythmes essentiels de la vie, selon l'expression de Jean Cocteau lors de sa visite à son exposition en 1955 à la galerie Bénézit, et adhérer aux courants synthétiques de son temps, pour leur signification.

L'abstraction lyrique répond à cette attente. Elle requiert le geste, inducteur du signe pour des correspondances secrètes entre la Nature et l'artiste qui participe au mouvement de la vie, comme à celui de son époque.

Dès lors que sa recherche d'un équilibre est au diapason de celui de l'univers, Helman accède à son langage qui puise dans un réel organique dont il dépasse les apparences pour accéder à l'essence de la Création. Sa peinture libère l'énergie du monde : elle est un acte de vie.