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Marie Laurencin (1883-1956), artiste peintre française.
Enfant naturelle, élevée non loin de Montmartre par une mère couturière exigeante et silencieuse, Marie est brièvement formée à l'Académie Humbert où elle rencontre Georges Braque. Henri-Pierre Roché l'encourage. Dès 1905, Marie Laurencin évolue dans le Paris avant-gardes. Bientôt, elle fréquente le Bateau-Lavoir et Picasso la présente en 1907 à Guillaume Apollinaire.
Elle rejoint le cercle de ceux qu'elle appelle «les grands peintres» : Matisse, Derain, Picasso, Braque... et rencontre Max Jacob, Fernande Olivier, Maurice Reynal, Henri Rousseau, Jean Royère et Gertrude Stein, une de ses premières commanditaires.
Après la Première Guerre mondiale et son exil espagnol, elle s'éloigne du monde des arts pour celui des lettres : à la compagnie des peintres elle préfère maintenant celle des écrivains, Paul Valéry, André Gide, Jean Giraudoux, Paul Morand et Alexis Léger (Saint-John Perse). En 1923, elle réalise les décors et costumes du ballet de Francis Poulenc Les Biches et, en 1925, ceux des Roses d'Henri Sauguet. André Salmon, Paul Fort, Paul Léautaud, Gaston Gallimard, Jean Cocteau, Philippe Berthelot comptent alors parmi ses relations.
Marie Laurencin devient, à partir de 1923, la portraitiste consacrée de personnalités comme Coco Chanel, la Baronne Gourgaud, Lady Cunard et Madame
Paul Guillaume. L'art de Marie Laurencin culmine alors dans son genre de prédilection, le portrait, et incarne durant les «années folles» le raffinement du goût à la française.
Groult. «Prise au piège entre les fauves et les cubistes», Laurencin, vingt-cinq ans en 1908, séduit d'abord par l'originalité de ses points de vue, son timbre et sa conversation. Mais, défendue par Apollinaire, elle s'impose rapidement au Salon et participe à la Maison cubiste, comme à l'Armory Show à New York. Cette période qui reste la plus singulière, démontre un sens inné du portrait classique et une modernité soutenue par une palette en camaïeux de gris, bleus et ocres, cernés de noirs.
Après un douloureux exil de quatre ans en Espagne pendant la Grande Guerre, Marie Laurencin, divorcée d'un peintre allemand francophile, Otto Van Wätjen, s'affranchit durant «les années folles» et vit très librement au sein de l'Ecole de Paris pendant la période Art Déco. Le marchand Paul Rosenberg lui signe un contrat et contribue par ses expositions à sa notoriété.
Son tropisme naturel l'inclinant vers une grâce féminine non dénuée de saphisme lui inspire une peinture de chevalet toute «laurencine»,qui s'inscrit avec élégance et intensité dans l'art décoratif de son temps. Elle est alors la portraitiste très prisée d'une société choisie où règnent la Baronne Gourgaud,
la Comtesse Etienne de Beaumont ou Lady Cunard, entourées d'amis masculins dont le brillant Jean Cocteau. Ses amitiés lui inspirent en particulier de nombreuses variations comme autant d'autoportraits autour d'un éternel féminin : rondes de jeunes filles aux effigies intemporelles qu'elle pare volontiers de perles ou de fleurs.
Dans sa maturité, Marie Laurencin préfère la compagnie des écrivains à celle des peintres dont elle admire avec trop de modestie l'éclatante réussite. Jusqu'au soir de sa vie, elle continue à réinventer un monde de rêveries dont la fraîcheur élégiaque est la plus poétique des qualités.
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Le 26 March 2013
Le musée Marmottan Monet rend hommage à Marie Laurencin, une des femmes-peintres parmi les plus célèbres du XXe siècle. Première exposition consacrée à l'artiste par un musée français, le parcours réunit 92 oeuvres (72 peintures et 20 aquarelles) principalement de sa meilleure période entre 1905 et 1935.