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Camille Claudel (1864-1943), sculpteur, artiste majeur de la fin du XIXe siècle.
Passionnée par la sculpture depuis son plus jeune âge, Camille Claudel se forme tout d'abord à l'Académie Colarossi à Paris et dans l'atelier d'Alfred Boucher, qui accueillent les femmes artistes. En 1882, Boucher confie ses élèves à Auguste Rodin. Camille Claudel entre dans l'atelier du sculpteur en 1884.
Entrée comme élève dans l'atelier de Rodin en 1884, Camille Claudel s'en éloigne près de 10 ans plus tard. Si l'incertitude demeure sur les travaux exacts qu'elle a réalisés dans l'atelier, on peut considérer que c'est une période intense de formation et de création. Camille Claudel travaille la terre, réalise des mains et des pieds, dessine le modèle en même temps qu'elle répond à ses premières commandes, et tente de se faire une place au sein des Salons. La représentation du corps, l'expression des visages constituent alors l'essentiel du travail de Camille Claudel.
Dans Sakountala, sa première grande oeuvre, Camille Claudel affronte pleinement la question de la composition. Elle choisit une source d'inspiration inédite : un sujet littéraire qu'elle a choisi dans le répertoire mythologique de l'Inde, et qui raconte les amours contrariées d'un prince et d'une simple jeune fille. La question de la destinée est d'emblée au coeur de ses préoccupations. L'aspect parfaitement poli du marbre est une des spécificités du travail de Camille Claudel qui taillait elle-même ses marbres et aimait les jeux de couleurs.
Le départ de l'atelier de Rodin et la rupture amoureuse avec le sculpteur ouvrent une période d'intense créativité pour Camille Claudel. La Valse ou Les Valseurs est élaborée vers 1890, et présentée au Salon de 1893. Cette oeuvre représente un couple de danseurs à la limite du point de rupture de l'équilibre, comme emporté dans un tourbillon. Avec les portraits d'enfants s'ouvre une autre perspective. Le portrait est un des axes principaux du travail de Camille Claudel. Les jeunes enfants, porteurs d'une destinée inconnue, dont les traits encore incertains annoncent aussi les possibilités diverses de leur vie future, constituent un sujet de choix. D'autres questions esthétiques, le traitement de la chair, les ambiguïtés de l'identité sexuelle sont autant d'enjeux. Ces travaux s'inscrivent là encore dans cette recherche des variations et cette interrogation sur la destinée. L'autre extrême est représenté par Clotho, une étude précise du corps décharné d'une vieille femme. La Parque Clotho, une des trois déesses qui, dans la mythologie grecque, régissaient le destin des hommes, est l'antithèse absolue mais aussi le pendant de ces enfants sur lesquels s'appesantit le regard de l'artiste.
L'Âge mûr, dans ses deux versions, constitue une étape importante de la carrière de Camille Claudel. Ce « groupe de trois », comme elle l'appelait, est probablement celle de ses oeuvres qui a fait couler le plus d'encre. On l'a très souvent interprétée comme le récit autobiographique des relations déchirantes entre Camille Claudel et Rodin, mais, lors de ses premières expositions, la sculpture est apparue comme la représentation symbolique du destin où l'homme vieillissant est irrémédiablement arraché à l'amour, la jeunesse et la vie.
Tournant dans la carrière de Camille Claudel, L'Âge mûr constitue un moment-clé, l'accession à la maîtrise de ses moyens, un début de reconnaissance officielle et une blessure irrémédiable. Néanmoins, l'oeuvre ne sera pas fondue par l'État et Camille Claudel, comme certains de ses biographes, y verra l'influence de Rodin.
Vivant misérablement - faute des commandes d'État exigées par son admirateur enthousiaste Octave Mirbeau- , Camille Claudel s'enferme bientôt dans la solitude et sombre peu à peu dans la démence. Elle est âgée de 48 ans lorsque son père décède et que sa famille, ne supportant plus ses errements, décide de l'interner en mars 1913 à l'asile de Ville-Evrard. Elle passera les 30 dernières années de sa vie à l'asile d'aliénés de Montdevergues, à Montfavet près d'Avignon, où elle fut très malheureuse, sans rien obtenir de ce qu'elle demandait, sans recevoir une seule visite de sa mère ni de sa sœur, mais seulement de son frère Paul qui venait la voir une fois par an.
Note : biographie tirée du dossier de presse "Rétrospective Camille Claudel" du musée Rodin.
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