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Publié le Wednesday 12 November 2008
La représentation du corps humain occupe une place singulière dans l'histoire de l'art occidental de l'Antiquité jusqu'au début du XXe siècle.
A travers quelques études de Léonard de Vinci, de Dürer, de Géricault, des écorchés de Michel-Ange, de Houdon, des têtes de caractères de Le Brun, des chronophotographies de Marey, cette exposition nous offre un panorama inédit du fonds d'archives qui rassemble les instruments pratiques et outils conceptuels à l'élaboration de la représentation du corps.
L'exposition en quelques chiffres :
100 dessins et estampes (Léonard de Vinci, Dürer, Bandinelli, Géricault, Barye,€¦)
100 ouvrages (Vitruve, Vésale, Cousin, Le Brun, Albinus, Gautier-Dagoty, Darwin,€¦)
120 sculptures et moulages (Michel-Ange, Bouchardon, Houdon, Salvage, Dalou, Richer,€¦)
80 photographies et chronophotographies (Duchenne de Boulogne, Muybridge, Marey, Londe,€¦)
Le professeur de morphologie de l'ENSBA et commissaire d'exposition, Philippe Comar, propose un parcours à la fois chronologique et thématique en six chapitres de la Renaissance aux années 1920.
La première partie présente l'héritage des maîtres de la Renaissance à travers les règles de la géométrie et la recherche de la beauté. La deuxième partie, intitulée Le corps enseigné présente les écorchés issus de la dissection du corps et l'évolution de sa représentation (de la méthode du dessin à la représentation de figures anatomiques érotisées).
La section suivante, La prose des formes traite de l'attrait du cadavre et des formes du nu. Rompant avec l'idéal des Lumières, le romantisme abandonne les canons de proportions et favorise l'étude de l'anatomie, moins pour en tirer une connaissance pratique que pour opposer à l'idée d'un corps unifié la vision de son démembrement.
La quatrième partie, De l'homme à l'animal, présente l'apparition de l'animal au même titre que l'anatomie comparée avec quelques très belles pièces de Barye. La section suivante, La science comme modèle de vérité, s'intéresse au développement de l'imagerie scientifique au XIXe siècle qui conduit médecins et anthropologues à se pencher sur les représentations du corps dans les oeuvres d'art. Une révolution s'opère alors dans l'enseignement avec l'apparition de la photographie et la nomination de Paul Richer, assistant de Charcot à la Salpêtrière comme professeur d'anatomie. La science tente d'imposer aux artistes un modèle de vérité. Une sous-partie, le corps hors norme présente les difformités et paralysies humaines comme l'envers menaçant de la norme et aboutiront en 1922 à la création d'un cours de « pathologie artistique ».
Enfin la dernière partie intitulée La quête du mouvement présente des chronophotographies qui permettent de capter les images de corps en mouvement. La présentation des documents de Marey et Muybridge soulignent que le modèle ne pose plus. L'école introduit alors le cinéma comme outil pédagogique dés 1920.
Informations pratiques
Galeries d'exposition ENSBA, 13, quai Malaquais, Paris 6e.
Accès métro Ligne 4 : Saint-Germain des Prés. Bus : 24 - 27 - 39 - 63 - 70 - 86 - 87 - 95 - 96
Horaires : Ouverture du mardi au dimanche de 13h à 19h
Tarif : 4€, tarif réduit : 2.5€
Catalogue d'exposition : Figures du corps, éditions ENSBA.