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Publié le Saturday 28 April 2007
Exposés pour la première fois, les fonds d'estampes japonaises de Calais et de Saint-Omer sont représentatifs des différentes formes de l'ukiyo-e... Qu'il s'agisse de l'estampe, du théâtre kabuki ou des quartiers de plaisir, leurs développements sont contemporains de l'époque d'Edo (1603-1868)...
Chacun des deux musées profite de l'organisation simultanée de l'exposition dans les deux villes pour révéler la spécificité de son fonds : les courtisanes à Saint-Omer et les acteurs kabuki à Calais.
Dès l'origine, le terme d'ukiyo-e se développe autour de deux pôles : l'univers extravagant, chatoyant et populaire du théatre kabuki et celui manifestement érotique et hédoniste du quartier des plaisirs de Yoshiwara qui donneront lieu à des représentations de courtisanes et de jolies filles (bjin-ga) et de scènes érotiques.
Le kabuki, une forme théâtrale populaire et spectaculaire, est mentionné pour la première fois en 1603. Il deviendra le divertissement privilégié de cette époque.
Pour enrichir cette sélection, des gravures d'artistes japonais de la bibliothèque de Valenciennes ainsi que de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris sont présentées à Saint-Omer et à Calais.
La période traitée (deuxième moitié du XVIIIe siècle - début XXe siècle) permet de constater les permanences mais aussi les ruptures techniques, stylistiques et iconographiques marquées par les circonstances politiques et culturelles des périodes d'Edo puis de Meiji.
Quand, en 1841, le régime des Tokugawa légifère contre les manifestations trop ostentatoires du luxe, interdit les représentations des acteurs kabuki et des courtisanes et oblige à plus d'économie, cela n'est pas sans conséquences sur l'évolution de l'estampe. Les ateliers de gravure doivent trouver des subterfuges pour que les acteurs ne soient pas identifiés comme tels et restreindre le nombre de couleurs.
Les artistes contemporains, Jean-Luc Moerman, le collectif lillois Qubo Gas et l'artiste peintre et dessinateur, Michaël Schouflikir, ont été invités à présenter leur travail en relation avec ces expositions. Chacun apporte à sa manière, un regard sur le Japon et ses estampes. Du fait de leurs intérêts et de leurs parcours, ils proposent trois univers distincts où sont convoqués les tatouages, le raffinement décoratif des paravents japonais ainsi que les motifs des gravures japonaises. Janusz Stega présente également son travail à l'espace 36, association d'art contemporain et dans le cadre de l'exposition De Kyoto à Saint-Omer.
Exposition du 16 mars au 17 juin 2007. Musée des beaux-arts et de la dentelle de Calais, 25 rue Richelieu - 62100 Calais. Ouvert tous les jours, sauf le mardi et jours fériés, de 10h-12h et 14h-17h30, le samedi 10h-12h et 14h-18h30, le dimanche 14h-18h30.
Exposition du 16 mars au 17 juin 2007. Musée de l'hôtel Sandelin de Saint-Omer, 14 rue Carnot - 62500 Saint-Omer. Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h, un jeudi par mois jusqu'à 20h, à l'occasion des "Jeudis soirs du musée". Fermé les lundi, mardi et jours fériés.
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