Les quelques 150 oeuvres rassemblées au château de Versailles illustrent le goût français pour les productions artistiques chinoises, à la mode dès le règne de Louis XIV.
Plus largement, l'exposition retrace l'histoire des échanges politiques et artistiques entre la chine et la France au XVIIIe siècle.
Lé de papier peint aÌ€ décor de fleurs et d'oiseaux Chine, région de Canton. Vers 1750 Lorient, musée de la Compagnie des Indes, musée d'art et d'histoire © Droits réservés Les peintures, meubles, laques, porcelaines, tapisseries exposés témoignent du plus grand luxe de leur époque et sont d'une extrême rareté aujourd'hui.
Lécot, cabaret aÌ€ décor chinois acquis d'abord par Louis XVI puis par madame Victoire ou madame Adélaïde en 1774. © RMN-Grand Palais (ChaÌ‚teau de Versailles) Gérard Blot La réception fastueuse donnée par Louis XIV à l'occasion de l'arrivée des ambassadeurs du roi de Siam, le 1er septembre 1686, marque le début du vif intérêt que la cour porte à l'Extrême-Orient. Les cadeaux diplomatiques apportés à cette occasion contribuent à développer le goût de la cour et de la famille royale pour les productions artistiques de l'Empire du Milieu.
Paire de vases « jardin » aÌ€ décor chinois, Porcelaine dure, Manufacture royale de porcelaine de SeÌ€vres, 1780 © RMN-Grand Palais (ChaÌ‚teau de Versailles) / Christophe Fouin Porcelaines, papiers peints, laques, étoffes, soieries deviennent extrêmement prisés à la cour de France.
Commode, Antoine-Robert Gaudreaus (1682- 1746). Paris, 1744. Don de la Fondation philanthropique Edmond J. Safra, 2014, Versailles © RMN- GP (ChaÌ‚teau de Versailles) / Christian Milet Cette passion pour «lachine» ou le «lachinage» se manifeste notamment par l'importation par la Compagnie française des Indes orientales de nombreuses oeuvres d'art chinoises et japonaises (souvent confondues par les Européens). Elles sont commercialisées à Paris par les marchands-merciers.
Malgré les aléas de l'histoire, cette politique fructueuse se poursuit sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI. La mission jésuite demeure en correspondance active avec les milieux politiques et intellectuels français, en particulier grâce au concours du contrôleur général des Finances puis secrétaire d'État, Henri-Léonard Bertin (1720-1792), dont le rôle sera particulièrement mis en lumière dans l'exposition.
Ces liens politiques et intellectuels qui se sont tissés entre la France et la Chine ont suscité un véritable âge d'or des relations diplomatiques entre les deux pays jusqu'à la Révolution française.
Informations pratiques :
Exposition La Chine à Versailles, jusqu'au 26 octobre 2014.
Château de Versailles, salles des Croisades.
Horaires : Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 9h à 17h30 (dernière admission à 17h00).
Catalogue d'exposition La Chine à Versailles - Château de Versailles - Catalogue d'exposition La Chine à Versailles, éd. Somogy