Exposition L'antiquité rêvée au XVIIIe siècle, musée du Louvre

Exposition présentée au musée du Louvre (2 décembre 2010 - 14 février 2011

Publié le Wednesday 02 February 2011



L'exposition illustre, à travers un choix de plus de cent cinquante oeuvres majeures, la naissance du mouvement dit « néoclassique », qui, au XVIIIe siècle, a porté l'Europe vers la redécouverte de l'Antiquité.


Thomas Banks (1735-1805)La chute d'un Titan, 1786, Londres Royal Academy of Arts (c) Royal Academy of Arts, Londres
Thomas Banks (1735-1805)
Prenant le contrepied du goût rocaille, ce renouveau stylistique du mouvement « néoclassique » s'empara aussi bien des arts plastiques que de l'architecture et des arts de vivre, et fut stimulé par les avancées de l'archéologie et les débats académiques.

Des bustes drapés à la romaine aux motifs décoratifs tirés des vases grecs, l'antique fit fureur dans les milieux éclairés qui commentaient à travers toute l'Europe les traités de Winckelmann, les estampes de Piranèse et commandaient de Londres à Saint-Pétersbourg des demeures en forme de temple.

Dans la deuxième section de l'exposition sont présentés les trois principaux contre-courants qui vont contrebalancer cet engouement. En effet, dès les années 1760, s'élèvent diverses propositions alternatives, nourries d'autres sources anciennes, et qui sont regroupées dans l'exposition sous les noms de « néo-baroque », de « néo-maniérisme » et de quête du « sublime » ou « gothic ».

Antonio Canova (1757-1822)Psychée debout, 1789-92, Coll. Part. (c) Tate Londres
Antonio Canova (1757-1822)
De Rome à Edimbourg, de Stockholm à Paris, les artistes manifestent leur singularité en exprimant leur vision d'une antiquité rêvée. Des fantaisies virtuoses d'un Fragonard aux fantasmes d'un Füssli, l'inspiration antique sert de prétexte à toutes les audaces.

La dernière section de l'exposition aborde le dernier quart du siècle qui voit s'affirmer un langage plus universel aux valeurs héroïques, illustrées dans l'exposition par les thèmes du triomphe de Mars, du Grand homme, de l'apologie de la Vertu et du corps magnifié. Ces sections regroupent des chefs-d'oeuvre de David, de Sergel et de Canova, autant de meubles, de projets d'architectures, de toiles monumentales et de grands marbres qui manifestent les aspirations nouvelles d'une société européenne à la veille de l'embrasement révolutionnaire.

Loin de vouloir recenser tous les artistes importants ou l'ensemble des propositions esthétiques de l'Europe du XVIIIe siècle, cette sélection d'environ cent cinquante oeuvres marquantes souligne la quête de renouvellement intense qui anime les créateurs de cette période.

Informations pratiques

 Musée du Louvre, hall Napoléon.

 Horaires : Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9h à 18h. Les mercredis et vendredis jusqu'à 22h.

 Tarif : Billet spécifique pour l'exposition 11€, billet jumelé (exposition temporaire + musée) 14€. Gratuité : pour les moins de 18 ans, les chômeurs. Gratuit tous les 1er dimanches de chaque mois, Journées du Patrimoine.

 Catalogue d'exposition : L'antiquité rêvée. Innovations et résistances au XVIIIe siècle. Editions Musée du Louvre / Gallimard.

Commissaires de l'exposition :
Commissariat général : Marc Fumaroli, Henri Loyrette
Commissariat scientifique: Guillaume Faroult, Christophe Leribault, Guilhem Scherf


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