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Revue Médium N°34 : Récits du pouvoir - Pouvoirs du récit - janvier-février-mars 2013

Médiologie - Editions Editions Babylone - Broché - Textes en Français - Publié en janvier-février-mars 2013

Revue trimestrielle dirigée par Régis Debray. Sommaire : Les bons contes font les bons amis  par Paul Soriano ; Occident, fiche clinique ?  par Régis Debray ; L’histoire comme projet  par Philippe Ratte ; Le projet européen  par Paul Soriano ; UE-US : la nouvelle donne  par Pierre Chédeville ; La fable économique  par Albert Lévy ; La loi d’airain de la monnaie  par Jean-Claude Werrebrouck (...).

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Référence 1600000100008
Artiste-Genre Médiologie
Auteur(s) Sous la direction de Régis Debray
Editeur(s) Editions Babylone
Format Broché
Langue Français
Dimensions 190 x 170
Date parution janvier-février-mars 2013

Les bons contes font les bons amis  par Paul Soriano
Le lyrisme, on l’oublie trop, fait partie des outillages de la puissance, et négliger la parole mythique pour s’attacher à la seule industrie n’est pas faire preuve de réalisme. Aussi a-t-il paru à la fois actuel et nécessaire d’étendre le souci médiologique du pouvoir des techniques aux techniques du pouvoir, et notamment à la plus négligée d’entre elles, l’imagination. Ce qui nous conduit à renouer avec plusieurs grands thèmes abordés dans Médium : le chef, l’argent, le nous, la frontière, le réseau…
Paul Soriano est rédacteur en chef de la revue Médium et coordinateur de ce numéro.
 
Occident, fiche clinique ?  par Régis Debray
Confronté, en France comme en Chine, à des interlocuteurs convaincus du « déclin de l’Occident », l’auteur a tenté d’évaluer l’actuel rapport de forces. Une mise au point en forme de mise en garde (Pékin, septembre 2012).
L’Amérique se cherche, l’Europe s’égare, la Chine se retrouve. Et voilà que reprennent, côté couchant, les violons de l’automne. Au moment où l’inusable et noble notion d’Occident ressort du Malet-Isaac pour labéliser le trio habituel USA/Grande-Bretagne/France ; où l’air du temps, chez les directeurs de l’esprit public, gauche ou droite, est à « l’occidentalisme » ; où chaque « grande conscience » en appelle à un sursaut des puissances, valeurs et responsabilités « occidentales » – le titre du livre mal famé de Spengler (Le Déclin de l’Occident, 1922) se met à courir à la une des magazines. On se lassait de Rambo, on retrouve Hamlet. Le pourquoi du vague à l’âme est dans toutes les gazettes : submersion démographique (que pesons-nous sur une planète passée en un demi-siècle de trois à six milliards d’habitants ?) ; désindustrialisation, endettement et déficits publics ; pollution de l’environnement ; chute de compétitivité ; privilège de change du yuan (la Chine vendant, dit-on, à moitié prix) ; perte de foi dans notre modèle de croissance. Etc. Catalogue archiconnu.
 
L’histoire comme projet  par Philippe Ratte
Un pays ne peut affronter l’avenir s’il ne sait plus raconter son passé. En Chine comme en Europe, le grand récit demeure un vecteur de puissance. Reste à relever le défi de la complexité pour échapper aux identités supposées éternelles.
La Chine et l’Europe ont en commun d’être héritières de deux très anciennes civilisations de premier plan ayant connu, dans leur histoire, l’altération de ce privilège. Cela leur est commun avec le monde islamique, qui fut comme elles porteur d’une ambition à l’ordre du monde, mais qui éclata bientôt en pôles dispersés et ne s’est jamais relevé d’avoir manqué le passage aux Temps modernes. Il n’y a pas dans le monde d’autre souche vivante de prétention légitime à la mondialité. Toutes deux rencontrent dans cette dernière leur épreuve la plus délicate en même temps que la source de leur éminence hors de pair. Elles le font de manière très différente. Leur comparaison peut porter à réfléchir.
Philippe Ratte est un ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé d’histoire, ancien fonctionnaire à l’UNESCO. Dernier livre : Michel Godet, Alain Lebaube, Philippe Ratte, La France des bonnes nouvelles, Odile Jacob, 2012.
 
Le projet européen  par Paul Soriano
Si l’Union européenne est un récit, alors ce sont ses personnages qui l’écrivent. Un récit qui emprunte ses intrigues à l’histoire d’Europe, dont il recycle au jour le jour les épisodes, mais sur le mode pacifié de la négociation. Tel un organisme qui s’engendre lui-même.
Quand on considère d’un peu près ce qu’est l’Europe, on cesse de déplorer les « faiblesses de l’Union » pour s’étonner qu’il existe quelque chose comme une Union européenne. In varietate concordia ? Pour la concorde, l’Europe peut mieux faire, mais pour la variété, la voilà bien servie. Entre l’étage noble (valeurs communes) et l’intendance (marché unique).
 
UE-US : la nouvelle donne  par Pierre Chédeville
La véritable épreuve de force n’est pas entre l’Occident et l’Islam (ou la Chine), mais entre l’Europe et l’Amérique, dont les faiblesses sont plus graves que les nôtres. L’Europe aurait-elle plus d’avenir qu’elle ne le pense ? Un contrepoint optimiste.
Les Grecs anciens avaient raison : une crise révèle toujours un secret bien gardé. Nous avons pensé que le XXIe siècle avait commencé en septembre 2001 avec la résurgence du conflit entre l’Islam et l’Occident. Cette théorie tient toujours le devant de la scène et se trouve régulièrement alimentée par des événements dont l’aspect tragique ne devrait pas nous faire oublier leur caractère le plus souvent anecdotique au regard des mutations profondes que connaît la planète. De ce point de vue, l’émergence de l’Asie du Sud-Est et de l’Amérique du Sud, également anciennes colonies européennes, révèle, pour ceux qui en doutaient encore, l’existence d’une « exception musulmane » rétive à l’occidentalisation du monde et observable un peu partout à des degrés divers. De ce fait, nous n’assistons pas, contrairement aux idées reçues, à une compétition entre l’Islam et l’Occident, mais plutôt à une « sortie de l’histoire » du premier, dont la violence actuelle trahit une forme de « haine impuissante », pour parler comme René Girard. En réalité, le siècle a peut-être commencé en septembre 2011, lorsque l’attitude des Américains vis-à-vis de la crise de la dette en Europe a levé le voile sur une rivalité, inédite dans sa forme et son intensité, entre l’Occident américain et l’Occident européen. En ce sens, il est préférable de parler de rupture plutôt que de crise. Cette opposition promet d’être longue et pleine de rebondissements. Les puissances émergentes, Chine en tête, y joueront un rôle important mais néanmoins secondaire, trop occupées qu’elles sont pour le moment à rattraper le temps perdu et à relever des défis internes gigantesques, largement sous-estimés en Occident. Dans tous les cas, le surgissement de cette configuration historique nouvelle oblige à repenser le monde qui vient en évitant le double écueil de la naïveté et du catastrophisme.
Pierre Chédeville a une double formation en management et en littérature. Présent dans le monde de l’entreprise, où il est spécialiste du domaine bancaire, il n’a cependant pas cessé de questionner les grands textes pour essayer d’éclairer de manière décalée le monde contemporain.
 
La fable économique  par Albert Lévy
La fin des grands récits ? C’était trop vite dit. Le scénario néo-libéral a aujourd’hui deux piliers : le récit mondialisation via Internet et le récit durabilité via l’écologie. Problème : ils sont incompatibles.
Pour Jean-François Lyotard, le passage de la modernité à la postmodernité correspond à l’effondrement des grands récits d’émancipation de la modernité issus des Lumières (républicanisme, socialisme, marxisme…). Ces grands récits (émancipation du citoyen, réalisation de l’Esprit, société sans classes), qui permettaient de dire qu’une loi est juste, qu’un énoncé est vrai, qu’une action est bonne, ne sont plus crédibles : « On tient pour postmoderne l’incrédulité à l’égard des métarécits […]. Le grand récit a perdu sa crédibilité quel que soit le mode d’unification qui lui est assigné : récit spéculatif ou récit d’émancipation […]. » Pour l’auteur : « L’homme postmoderne n’y croit plus. » Cette rupture a été aussi annoncée et analysée de manière différente, sur le plan culturel, par d’autres auteurs comme Fredric Jameson, Jean Baudrillard, Charles Jencks, Christophe Charle… L’homme occidental est entré dans un rapport malheureux à l’histoire, dans un cycle de désenchantement qui caractérise la fin du XXe siècle. Des mutations culturelles importantes ont suivi et accompagné les transformations de la société postindustrielle ou postfordiste : nous avons quitté l’ère du machinisme pour entrer dans l’âge du capitalisme cognitif, dans la société du savoir, dans l’ère des NTIC et de la mondialisation, avec des conséquences considérables pour la science et la culture. Cette disparition des grands récits, poursuit Lyotard, n’est pas sans effet sur la production des savoirs, elle va entraîner leur éclatement et, surtout, un changement de régime de leur légitimité : opérativité, performativité, critères technologiques, dissentiment, sont les nouvelles normes de production et de réception des connaissances.
Albert Lévy, architecte urbaniste de formation, docteur en études urbaines, est chercheur au laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement, UMR/CNRS 7218. Membre du comité de rédaction de la revue Espaces et Sociétés, il a récemment coordonné (avec C. Emelianoff) « Quelle ville durable ? », Espaces et Sociétés n° 147, avril 2011, et Ville, urbanisme et santé. Les trois révolutions, Mutualité française, Pascal Éditions, 2012.
 
La loi d’airain de la monnaie  par Jean-Claude Werrebrouck
Au cœur de la fable économique règne la prétendue loi d’airain de la monnaie, via la dette. Mais ce récit-là comporte des variantes historiques qui dévoilent les degrés de liberté du politique par rapport à la contrainte économique. Au passage, les mésaventures de l’euro en disent long sur les illusions d’une vision technocratique de la « construction « européenne.
On sait aujourd’hui qu’il est possible de créer autant d’argent qu’on en a besoin, et aussi bien l’histoire du XXe siècle que la gestion actuelle de la crise – qui voit s’accroître la masse monétaire beaucoup plus rapidement que la richesse – nous enseignent que la rareté monétaire est une invention humaine. De fait, les actuelles banques centrales créent de l’argent à partir de rien. Pour autant, parce que pendant des millénaires les hommes furent aliénés par un choix de monnaie métallique, ils ont connu la pénurie monétaire engendrée par la rareté des mines de métal, à laquelle il fallait ajouter la thésaurisation. C’est cette pénurie, par ailleurs grande source de gains apparaissant sous la forme d’un taux de l’intérêt, qu’on appelle loi d’airain de la monnaie. Cette grande aliénation que l’on croyait disparue au XXe siècle se dresse aujourd’hui sous la forme d’une gigantesque barrière, notamment à l’encontre des États : ayant abandonné le pouvoir monétaire, ils se font apparemment tort à eux-mêmes.
Jean-Claude Werrebrouck, ancien professeur de sciences économiques à l’université Lille II, s’est intéressé aux questions de développement et d’économie pétrolière. Devenu directeur d’IUT, puis l’un des fondateurs des Instituts universitaires professionnalisés (IUP), il a orienté ses réflexions vers les questions liées au fonctionnement de l’État et au management public. Dernier ouvrage publié : Banques centrales : indépendance ou soumission ?, Yves Michel, 2012. On peut aussi consulter son blog : lacrisedesannees2010.com
 
La tapisserie de Bayeux dans la culture populaire  par Patrick Peccatte
La tapisserie de Bayeux relate un moment majeur de l’histoire européenne évoqué tout au long de cette période par la culture populaire : de la broderie aux « médiéval macros » sur Internet, en passant par le cinéma et la presse illustrée, la lecture politique de l’événement est parfois surprenante.
La tapisserie de Bayeux est une œuvre d’art exceptionnelle racontant une série d’événements qui se sont déroulés de 1064 à 1066 et qui conduisirent à la conquête de l’Angleterre par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant. Elle est constituée par une bande de toile de lin brodée d’environ 68,80 mètres de long et 50 centimètres de large. La bande principale est doublée par une autre bande de toile de lin non décorée datant probablement du XVIIe siècle où les différentes scènes sont numérotées de 1 à 58. Elle est divisée en trois espaces longitudinaux séparés par deux filets visibles pratiquement sans interruption sur toute la longueur du document. La narration principale se déroule dans l’espace central, délimité par les deux filets, sur une hauteur de 33 à 34 centimètres. Les deux marges illustrées encadrent cet espace central et mesurent chacune de sept à huit centimètres de hauteur. Le texte en latin figure dans l’espace principal sous le filet supérieur. Cette pièce très célèbre a fait l’objet de multiples études selon diverses disciplines : histoire de l’art, analyse des textes médiévaux, archéologie, recherches sur l’architecture militaire et civile, les textiles anciens, les costumes, les techniques de construction navale, etc., sans oublier l’examen des procédés narratifs utilisés. L’argument développé dans cet article est que les évocations modernes de La tapisserie sur différents supports visuels de la culture populaire sont essentiellement liées à la mise en images spectaculaire et fort ancienne d’une invasion réussie, la conquête de l’Angleterre, perçue comme l’un des épisodes fondateur de l’identité nationale du côté britannique et simplement comme un antique haut fait guerrier joliment illustré du côté français ; elles ne sont en rapport avec une réminiscence de la culture scandinave que dans un second temps, et seulement dans certains cas bien particuliers, tel le film The Vikings de Richard Fleischer.
Patrick Peccatte est un ancien professeur de mathématiques. Depuis quelques années, a développé Soft Experience. Ouvrage publié : La Consistance rationnelle, 1996. Depuis 2007, il a développé avec Michel Le Querrec  PhotosNormandie, et il est associé au Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine (Lhivic/EHESS).
 
La guerre des récits  par François-Bernard Huyghe
Les récits politiques font une large place à la guerre. Le plus souvent, les récits de guerre sont l’œuvre des vainqueurs. De nos jours, toutefois, c’est plutôt la guerre des récits qui désigne le vainqueur.
Nike, une des marques les plus célèbres de la planète, a choisi pour slogan Just do it. Il suffit d’y croire, d’écouter le désir qui est en soi, pour « le » faire. Les héros individualistes, post modernes, performants et parfaitement adaptés au monde du branding, du logo au wosh et du storytelling, dorment peut-être en nous. Nous qui demain deviendrons ce que nous sommes : des vainqueurs. Mais des vainqueurs politiquement corrects et dans le seul domaine où ce désir puisse s’exalter sans honte (voire s’accommoder de relents nationalistes) : le sport.
François-Bernard Huyghe est directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques. Dernier ouvrage : Terrorismes. Violence et propagande, Gallimard.
 
La fin du photojournalisme de guerre ?  par Florent Barnades
Qu’advient-il du photoreportage avec la dissolution du champ de bataille dans le tumulte des images ? La photo est-elle encore un média adéquat pour rendre compte de la guerre ?
Le conflit afghan dure depuis trente ans : différents belligérants se sont succédé dans ce qu’il convient d’appeler aujourd’hui un bourbier. Commencée durant l’affrontement Est-Ouest, cette guerre a été témoin de changements majeurs dans la conduite des opérations militaires (stratégie, technologie…). L’approche médiatique du conflit a, elle aussi, changé.
Florent Barnades est diplômé d’un master défense, sécurité et gestion de crise de l’Institut supérieur de relations internationales et stratégiques (IRIS Sup’). Passionné de photographie, il a rédigé son mémoire de recherche sur le photojournalisme en Afghanistan. Il est aujourd’hui journaliste free-lance travaillant sur le thème de la défense.
 
Twitter, machine à faire et défaire l’autorité  par Louise Merzeau
Avec le microblogging, qui brise les murs dressés entre l’intime et le public, les figures de l’autorité ne sont plus la clôture et le surplomb. Dans le nouvel espace public, l’autorité ne requiert plus ni œuvre ni auteur.
Lancée en 2006, la plate-forme Twitter, qui vient d’atteindre 500 millions de membres, est sortie de la phase expérimentale où elle n’était utilisée que par des « primo-adoptants » et des professionnels de la communication. Non seulement l’outil de microblogging est aujourd’hui pratiqué par toutes sortes d’utilisateurs, mais il joue désormais dans l’espace médiatique un rôle qui ne se limite plus à l’usage qu’en font les membres inscrits. Fréquemment relayés dans les mass-media, les messages publiés sur Twitter sont soumis à de nouvelles modalités de propagation et d’interprétation qui compliquent les processus de filtrage et de légitimation des contenus.
Louise Merzeau est maître de conférences HDR en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Ouest-Nanterre-La Défense et directrice du laboratoire Tactic (Traitement et appropriation des connaissances par les TIC). Elle a notamment coordonné un numéro de la revue Hermès sur la traçabilité sur les réseaux et a publié de nombreux articles sur la présence numérique.
 
 
BONJOUR L’ANCÊTRE

La lumineuse histoire d’Hercule Florence, par Philippe Vuaillat
« Une superficie couverte de sels d’argent grave en tons noir et blanc les variations de lumière d’une image projetée sur elle. La photographie naît d’une philosophie illuministe, d’expériences chimiques, de recherches d’optique physique et de pas mal de chance… Depuis la première expérience réussie, il y a plus de cent quatre-vingts ans, le processus d’impression lumineuse s’est implanté dans les activités humaines les plus diverses. » Paulan Gaitan, premières lignes de l’argument d’un projet de film, Luz no Trópico, s’inspirant de la vie romanesque d’Hercule Florence.
La plupart des versions de l’histoire de la photographie s’appuient sur une archéologie précise : les premières expériences balbutiantes du physicien français Charles en 1780 et celles de l’Anglais Thomas Wedgwood en 1802, sans compter les précurseurs plus ou moins obscurs comme Schulze en 1727 ou bien l’alchimiste Fabricius en 1556, jusqu’à l’élaboration difficile et progressive de cette découverte par Niépce, Daguerre et Talbot. Mais aucune des histoires officielles écrites depuis le XIXe siècle ne mentionne le nom d’Hercule Florence.
Philippe Vuaillat, directeur délégué de la société d’ingénierie Egis pour le Brésil, vit actuellement à Rio de Janeiro.


 
PENSE-BÊTE

Comité de rédaction :

Directeur : Régis Debray
Rédacteur en chef : Paul Soriano
Secrétariat de rédaction : Isabelle Ambrosini
Comité de lecture : Pierre-Marc de Biasi ; Jacques Billard ; Daniel Bougnoux ; Pierre Chédeville ; Jean-Yves Chevalier ; Robert Damien ; Robert Dumas ; Pierre d’Huy ; Michel Erman ; Françoise Gaillard ; François-Bernard Huyghe ; Jacques Lecarme ; Hélène Maurel-Indart ; Michel Melot ; Louise Merzeau ; Antoine Perraud ; France Renucci ; Monique Sicard.   

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