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Revue trimestrielle dirigée par Régis Debray. Sommaire : Nous, le réseau, par Paul Soriano ; Adn : la tyrannie de la transparence ?, par Monique Sicard ; « Think tanks », penser pour peser, par François-Bernard Huyghe ; Le Québec : une identité en péril, par Catherine Bertho-Lavenir ; Entre fiction et biographie : l’inversion des valeurs, par Jacques Lecarme (...).
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Référence | 1600000260009 |
Artiste-Genre | Médiologie |
Auteur(s) | Sous la direction de Régis Debray |
Editeur(s) | Editions Babylone |
Format | Broché |
Langue | Français |
Dimensions | 190 x 170 |
Date parution | janvier-février-mars 2008 |
Nous, le réseau, par Paul Soriano
Wikipédia, dispositif technologique, culturel et social,ouvre une véritable terre de mission à la réflexion médiologique. En tant que dispositif de production et de diffusion de savoir. Et plus encore en tant que collectivité en réseau, à la fois ludique, productive et néanmoins rétive au commerce qui investit (dans) l’Internet social.
Paul Soriano est chargé de mission « études et recherches » à la direction de la stratégie du groupe La Poste. Dernier livre publié : Internet, l’inquiétante extase, avec Alain Finkielkraut (Mille et Une Nuits, 2001). Docteur ès lettres, il a soutenu une thèse sur l’Antiquité.
Adn : la tyrannie de la transparence ?, par Monique Sicard
« Si, comme Zola, nous déclarions que nos personnages sont veules, faibles, lâches ou mauvais à cause de l’hérédité, à cause de l’action du milieu, de la société, à cause d’un déterminisme organique ou psychologique, les gens seraient rassurés, ils diraient : voilà nous sommes comme ça, personne ne peut rien faire ; mais l’existentialiste, lorsqu’il décrit un lâche, dit que ce lâche est responsable de sa lâcheté. Il n’est pas comme ça parce qu’il a un coeur, un poumon ou un cerveau lâche, mais il est comme ça parce qu’il s’est construit comme lâche par ses actes. » Sartre, L’existentialisme est un humanisme, Nagel, 1946.
Monique Sicard est chercheuse au centre de recherches sur les arts et le langage de l’École des hautes études en sciences sociales. Dernier livre publié : La Fabrique du regard (XV-XXe siècle). Images de science et appareils de vision, Odile Jacob, 1998.
« Think tanks », penser pour peser, par François-Bernard Huyghe
Les think tanks, ces centres de recherche élitistes qui produisent des idées destinées à inspirer les politiques, font de la médiologie appliquée : ils font passer le message et se veulent médiateurs.
François-Bernard Huyghe est docteur d’État en sciences politiques, habilité à diriger des recherches en sciences de l’information et communication. Il intervient comme formateur et consultant. Dernier livre paru : Comprendre le pouvoir stratégique des médias, Eyrolles, 2005.
Le Québec : une identité en péril, par Catherine Bertho-Lavenir
À défaut de croyances partagées pour les inscrire dans la durée et de projet politique pour les projeter dans l’avenir, les dispositifs identitaires entrent en crise. Alors, les initiatives communautaires, culturelles ou artistiques de la société civile semblent se disperser, orphelines du grand récit qui leur donnerait du sens. L’exemple du Québec.
Catherine Bertho-Lavenir est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris III-Sorbonne nouvelle. Elle s’est occupée, en 2006, de la chaire « Étude de la France contemporaine » à l’université de Montréal. Son dernier livre : Histoire des médias, de Diderot à Internet, avec Frédéric Barbier, Armand Colin.
Entre fiction et biographie : l’inversion des valeurs, par Jacques Lecarme
Le roman est une fiction, la biographie se veut un récit véridique et effectif. Il semble établi que le roman est le genre roi, et que la biographie est un genre inférieur. Or un fait étrange apparaît : le public dévore des biographies portant sur des écrivains dont il ne veut ou ne peut lire les romans. Les clients, une fois de plus, auraient-ils raison ?
Jacques Lecarme est professeur émérite de littérature française à l’université Paris III. Dernier livre paru : L’Autobiographie, avec Éliane Lecarme-Tabone (Armand Colin, 2004).
Les infrastructures de l’immédiat, par Eirick Pouhaër
Zéro délai, zéro distance, zéro stock, zéro intermédiaire ? À vrai dire, rien ne consomme davantage de temps, de moyens matériels, logiciels et organisationnels que la fabrication de l’immédiateté apparente. Visite guidée des dispositifs que le clic met en branle.
Eirick Pouhaër, formations en sciences économiques, études politiques, sciences de l’information et de la communication, a exercé les fonctions de professeur d’économie générale et de gestion des entreprises, de concepteur-réalisateur de sites Web. Axes de recherche : l’appropriation des techniques, changements techniques et organisationnels, et les médiations techniques sur le Web.
La jouissance intégriste, par Albert Assaraf
Aujourd’hui comme hier, l’hyperreligiosité s’accompagne d’un intense désir de dépassement du stade sexuel, si ce n’est de son annihilation pure et simple. Comme si ce dépassement ouvrait la voie à une jouissance d’un autre ordre, probablement supérieure. Sinon, pourquoi déserter l’une pour totalement s’adonner à l’autre ?
Albert Assaraf est informaticien, auteur de L’Hérétique : Elicha ben Abouya ou l’autre absolu, Paris, Balland, 1991, et de plusieurs articles sur la dimension relationnelle du langage, des croyances et des idées religieuses.
Saint François et le sultan, par François Durand-Gasselin
Chaque époque a interprété à sa manière et selon ses besoins la rencontre, devenue emblématique, de François d’Assise et du sultan Al-Kâmil. Resituée dans son contexte historique, elle retrouve sa saveur propre et reste porteuse d’une leçon de réalisme et de modestie, dont l’actuel dialogue des cultures et des religions aurait tout intérêt à s’inspirer.
François Durand-Gasselin (frère Anselme) est moine bénédictin de l’abbaye d’En Calcat.
PENSE-BÊTE (1), par Régis Debray
Amorces, préludes, incipit de livres possibles ou d’articles à faire : ces notes et observations, inspirées par les rencontres de l’actualité à Régis Debray, pourraient s’intituler « Le journal d’un médiologue ». Notre revue publiera régulièrement ce témoignage subjectif et bohème (qui porte ici sur le mois de novembre 2007).
BONJOUR L'ANCÊTRE
Ici, contre l’amnnésie et la désinvolture, un médiologue d’aujourd’hui célèbre un maître d’hier oublié ou méconnu.
Le comte de Saint-Simon (1760-1825), Penseur du changement social, avec Pierre Musso
Saint-Simon est un fondateur. Sa « philosophie inventive » a fixé les règles de la méthode pour conduire la réforme sociale. Il se déclare d’ailleurs « réformiste », au sens où sa problématique est celle du changement social, hic et nunc. Il vise « une mise en activité » générale des forces industrielles, comme il le déclare dans le Catéchisme des industriels : « Nous essaierons de faire entrer en activité les passions généreuses des hommes qui possèdent les capacités les plus positives. »
Pierre Musso est professeur à l’université de Rennes II. Dernier livre publié : Le Vocabulaire de Saint-Simon, Ellipses, 2005.
SALUT L'ARTISTE
Ici, contre modes et paresses, un coup de projecteur éclaire un coin d’ombre
dans la forêt des formes actuelles.
Ndary Lo, dialogue de résonances par Éliane Burnet
Parler d’un artiste africain, c’est marcher sur un territoire miné tant il est habité par des désirs divergents. Pour ranimer et réenchanter un art qui parfois s’étiole en Occident, certains commissaires occidentaux puisent dans ce nouveau vivier ; l’artiste devient alors une sorte d’« Africain de service » pour le « zoo artistique » des grandes expositions africaines occidentales. Certains artistes africains souhaitant prendre une place sur le marché international cèdent au vertige des attentes d’africanité de la part de l’Occident. D’autres, au contraire, se voulant artistes avant tout, effacent tout ce qui pourrait faire africain pour se fondre dans une certaine uniformité de l’art occidental. De leur côté, certaines « communautés » africaines, au risque de l’enfermement, font pression sur les artistes pour qu’ils expriment seulement leur identité africaine, comme si l’appartenance à un continent suffisait à créer une identité artistique. Sans parler des discussions pour savoir si un artiste africain est africain avant d’être artiste ou artiste avant d’être africain.
Éliane Burnet est directrice du département de philosophie de l’université de Savoie.
UN CONCEPT
Un peu de logique s’il vous plaît. Place à une notion fondamentale et fondatrice sévèrement résumée. Parce que la médiologie ne se sait pas science, elle s’exige rigueur et cohérence.
Indignation, par Pierre D’Huy
Définition : « Sentiment de colère que soulève une action qui heurte la conscience morale, le sentiment de justice. » Il s’agit là d’une affaire sérieuse : on s’indigne face à un acte immoral qui met en cause sa propre dignité. Le concept antique d’indignation – aganaktein – fut l’une des pierres de touche de toute la pensée morale grecque.
Pierre D’Huy est consultant international en management de l’innovation, professeur associé au Management Institute of Paris, enseignant au CELSA Sorbonne-Paris IV. Dernier ouvrage paru, L’Innovation collective, Éditions Liaisons sociales, 2003 et 2007.
SYMPTÔMES
Ici, chacun s’en donne à cœur joie et à compte propre sur tel ou tel sémaphore de l’esprit du temps.
Gardarèm lou marché, ou l’environnement de Grenelle, par Pierre Murat
Dans la colline, ce ne sont qu’arbousiers aux boules trop
tôt mûries, dures et rabougries, lauriers-tins recroquevillés, arbrisseaux cramoisis. Inutile de s’acharner à arroser dans le jardin les deux érables ou le magnolia, ils agonisent. Au fond du vallon, l’apiculteur se désespère : bruyères sans fleurs, romarins qui s’effritent à vue d’oeil. D’année en année, les ruches ont moins produit ; cette fois-ci, il a laissé à ses abeilles leur peu de miel pour qu’elles subsistent.
Pierre Murat est professeur de lettres en classes préparatoires à Marseille.
Spinoza mode d’emploi, par Daniel Bougnoux
Professeur de littérature française du XVIIIe siècle à l’université Stendhal de Grenoble, Yves Citton vient de signer sur Spinoza une étude d’une ampleur qui étonnera bien des philosophes chevronnés.
Daniel Bougnoux est professeur émérite à l’université Stendhal de Grenoble.
Un étrange médium : la poésie, par Alain Moreau
Pourquoi des poèmes dans notre dernier numéro ? La question a été posée. Un lecteur a répondu… D’abord, parce que l’émetteur « Je » « est un autre » (Rimbaud). Ensuite, parce que le récepteur, lui aussi, est un autre. Pris dans un suspend de la temporalité banale (le trois en un : passé, présent, avenir). Tous se retrouvent communément « possédés », comme le dit le jeune Platon – lorsqu’il aimait encore Homère !.
Alain Moreau est poète, essayiste et économiste. A publié notamment Structure de la relation (L’harmattan), L’Acier en mouvement (Presses de l’École des mines»), Éloge de la vieillesse (Bibliophane).
Comité de rédaction :
Directeur : Régis Debray
Rédacteur en chef : Paul Soriano
Secrétariat de rédaction : Isabelle Ambrosini
Comité de lecture : Pierre-Marc de Biasi ; Jacques Billard ; Daniel Bougnoux ; Pierre Chédeville ; Jean-Yves Chevalier ; Robert Damien ; Robert Dumas ; Pierre d’Huy ; Michel Erman ; Françoise Gaillard ; François-Bernard Huyghe ; Jacques Lecarme ; Hélène Maurel-Indart ; Michel Melot ; Louise Merzeau ; Antoine Perraud ; France Renucci ; Monique Sicard.
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