Lettre d'information

Revue Médium N°13 - octobre-novembre-décembre 2007

Médiologie - Editions Editions Babylone - Broché - Textes en Français - Publié en octobre-novembre-décembre 2007

Revue trimestrielle dirigée par Régis Debray. Sommaire : Une nouvelle feuille de route, par Louise Merzeau ; Le Che avant, le Che après, par Daniel Aranjo ; Pour une diplomatie efficace, par Alain Dejammet ; Le choix des mots : Brasillach, par Gilles Perrault ; Pushing the canvas, par Nicolas Setari ; La photo et l’imaginaire numérique, par Nathalie Casemajor Loustau (...).

Produit indisponible

12,00 €

Livraison à 0,01€ dès 29€ d'achat (France métropolitaine)

Notes et avis clients

personne n'a encore posté d'avis
dans cette langue
Référence 1600000270008
Artiste-Genre Médiologie
Auteur(s) Sous la direction de Régis Debray
Editeur(s) Editions Babylone
Format Broché
Langue Français
Dimensions 190 x 170
Date parution octobre-novembre-décembre 2007

Une nouvelle feuille de route, par Louise Merzeau

En même temps que s’intensifient les pratiques médiatiques, les discours critiques à l’encontre des médias se multiplient. La médiologie doit se pencher sur cette mise en cause de la médiation, pour la décrire et en mesurer les enjeux. Mais aussi pour remettre en question son propre positionnement dans les débats que soulèvent l’évolution des techniques et des usages. L’opposition entre communication et transmission doit en particulier être assouplie, si l’on veut décrypter le passage de la vidéosphère à l’hypersphère, centrée sur l’information. On pourra alors mettre en évidence la logique d’hybridation qui préside à la plupart des dispositifs et des pratiques de l’ère numérique. Notamment celle qui associe la personnalisation et la normalisation, le stock et le flux, ou bien encore le code et l’indice.

Louise Merzeau est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à Paris X et photographe. Son dernier livre publié est Au jour le jour, Descartes et Cie, 2004.

Le Che avant, le Che après, par Daniel Aranjo

Quarantième anniversaire de sa mort, le 9 octobre prochain. Tout a été dit. Reste à comprendre la métamorphose opérée par une mémoire collective, ce qu’il y a de poétique dans la genèse d’un mythe, et les fonctions pratiques que remplit aujourd’hui l’image du héros.

Daniel Aranjo, poète et dramaturge, est prix de la Critique 2003 de l’Académie française. Son théâtre est fondé sur l’accentuation et le rythme. Un texte créé tous les ans par le Théâtre du Nord-Ouest, Paris IXe : Un requiem en français ; Agamemnon, Atlantica éd. ; Les Choéphores ; Dies irae en 2008. Poèmes disponibles sur quelques sites Internet, en particulier étrangers (Babelmed/Trans-ports).

Pour une diplomatie efficace, par Alain Dejammet

À quelles conditions une diplomatie peut-elle être efficace ? C’est-à-dire peser sur la réalité… Il y faut des moyens, certes, mais aussi de la méthode. Trois règles pour exister : écouter, penser et parler. Évident ? Pas si facile. Un témoignage.

Alain Dejammet est Ambassadeur de France. Ancien représentant permanent de la France à New York auprès des Nations unies.
 
Le choix des mots : Brasillach, par Gilles Perrault

Efficacité des mots, responsabilité des manieurs de mots ? Oui, même si les retournements de sens font partie de l’aventure des signes au fil du temps. Un exemple pathétique.

Gilles Perrault est écrivain. Son dernier livre paru est L’Ombre de Christian Ranucci. L’affaire du pull-over rouge, 1974-2006, Fayard, 2006.
 
Pushing the canvas, par Nicolas Setari

Transformer le cru en cuit, l’ordinaire des jours en réalisation artistique, l’arrière-fond en forme, et le canevas en tableau – n’est-ce pas le cannabis des temps qui courent ? Les choses se rassemblent, les mots aussi.

Nicolas Setari est philosophe de l’art, directeur de la revue interdisciplinaire Janus et prépare sa thèse de doctorat à l’École de Venise sur les stratégies iconoclastes dans l’art contemporain.
 
La photo et l’imaginaire numérique, par Nathalie Casemajor Loustau

La diffusion du patrimoine photographique sous sa forme numérisée ne transmet pas seulement des données : elle alimente aussi un imaginaire du médium photographique, de nouvelles technologies, des territoires et des identités culturelles.

Nathalie Casemajor Loustau est doctorante au laboratoire GERIICO (Groupe d’études et de recherche interdisciplinaire en information et communication), université Lille III.
 
Les chrétiens dans la modernité arabe, par Boutros Labaki

À la veille de la grande rencontre organisée par l’Institut européen en sciences des religions, les 16 et 17 novembre prochains, à l’Alliance française et à l’Institut du monde arabe, sur « Quel avenir pour les chrétiens d’Orient ? », cet état des lieux donnera une première et utile information.

Boutros Labaki est historien, professeur d’économie et de développement à l’université Saint Joseph de Beyrouth, ancien responsable du CDR (Conseil de la reconstruction, organisme officiel). A publié avec Khalil Rjeily, Bilan des guerres du Liban 1975-1990, Paris, L’Harmattan «Comprendre le Moyen-Orient», 1994.

Du Tibet à la Dordogne, par Sylvie Guérineau

Entre vicissitudes internationales et péripéties hexagonales, le bouddhisme tibétain a trouvé des vecteurs de transmission originaux pour s’implanter en France. Médiologie d’un fait de société.

Sylvie Guérineau est professeur de biologie et de géographie, et chercheur indépendant.
 
Corps politique, corps médial, par Giuliana Parotto

Avec les médias électroniques naît un troisième corps du roi qui n’est (pour reprendre Kantorowicz) ni le corps naturel d’un individu ni le corps mystique d’une communauté, mais un corps artificieux, rectifiable, qui s’expose en modèle.

Giuliana Parotto est professeur de philosophie et de symbolique politiques à l’université de Trieste (Italie). Derniers livres publiés : La politica tra storia ed escatologia : un itinerario di Hans Urs von Balthasar, Franco Angeli, Milan, 2000 et Il Simbolo della Storia. Studi su Eric Voegelin, Cedam, Padova, 2005.
 
Du refus d’être fils, par Jean Bastaire

La filiation peut étouffer, son déni peut amputer. Défenseur éprouvé d’un certain péguysme républicain, Jean Bastaire, refusant de choisir entre tradition des Lumières et tradition chrétienne, suggère ici de les croiser, selon une généalogie originale.

Jean Bastaire est professeur retraité, spécialiste de Péguy et de l’écologie chrétienne. Derniers livres publiés : Péguy, tel qu’on l’ignore, Gallimard, Folio, 1996 ; Pour une écologie chrétienne, Cerf, 2005 ; Jean Paul II, les gémissements de la création, Parole et silence, 2006.
    
 
Un habeas corpus numérique, par Michel Arnaud

L’usage accru des TIC appelle un « habeas corpus numérique » qui pourrait être opposé à l’entreprise efficace mais invisible de contrôle de la liberté individuelle au travers des réseaux.

Michel Arnaud est Maître de conférences HDR à l’Université Paris X Nanterre.
  

Étrangère de nulle part, par Monique Mesplé-Lassalle

Un recueil nous est arrivé des Antilles, la contrée du « réel merveilleux ». En voici quelques extraits. Un pays de l’extrême, Haïti, l’a inspiré. Comme dit Franketienne, l’écrivain haïtien : « Monique Mesplé-Lassalle, pour le salut collectif et la survie de nos îles miraculeuses, a modelé/modulé des archipels de rêves infiniment vivaces contre les griffes atroces et les graffiti lugubres des catastrophes et du néant. »


BONJOUR L'ANCÊTRE
Ici, contre l’amnnésie et la désinvolture, un médiologue d’aujourd’hui célèbre un maître d’hier oublié ou méconnu.

Augustin Cochin (1876-1916) - avec François-Bernard Huyghe

Augustin Cochin est mal vu par les historiens de la Révolution. Il fut le théoricien des « sociétés de pensée », un premier analyste des relations entre les idéologies et les organisations qui les produisent. À ce titre, un ancêtre de la médiologie.

François-Bernard Huyghe est docteur d’État en sciences politiques, habilité à diriger des recherches en sciences de l’information et communication. Il intervient comme formateur et consultant. Dernier livre paru : Comprendre le pouvoir stratégique des médias, Eyrolles, 2005. Voir son site www.huyghe.fr
 

SALUT L'ARTISTE
Ici, contre modes et paresses, un coup de projecteur éclaire un coin d’ombre
dans la forêt des formes actuelles.

Armand Gatti par Antoine Perraud

En décembre 1968, La Passion du général Franco, pièce d’Armand Gatti (rebaptisée dès octobre La Passion en violet, jaune et rouge, tandis que Franco est modifié en général Médaillas, le tout sur pressions de l’ambassade d’Espagne), subit un ultime assaut de Michel Debré, ministre des Affaires étrangères, deux mois avant la première prévue au Théâtre national populaire dirigé par Georges Wilson. André Malraux, ministre des Affaires culturelles, doit, hélas ! interdire la pièce. Non sans la faire parvenir au chef de l’État, qui la lit dans la soirée, malgré ses habitudes de militaire couche-tôt. À minuit, Charles de Gaulle appelle son ministre d’État au téléphone : « Malraux, qu’est-ce que c’est que ce poète surchauffé ? » Entre autres, un ancien parachutiste de la France libre…

Antoine Perraud est producteur à France Culture.
    
 
UN CONCEPT
Un peu de logique s’il vous plaît. Place à une notion fondamentale et fondatrice sévèrement résumée. Parce que la médiologie ne se sait pas science, elle s’exige rigueur et cohérence.

Prothèse par Paul Soriano

L’ acception médicale de prothèse, la plus courante, désigne une pièce ou un appareil destinés à remplacer partiellement ou totalement un organe ou un membre défectueux ou absent.

Paul Soriano est chargé de mission « études et recherches » à la direction de la stratégie du groupe La Poste. Dernier livre publié : Internet, l’inquiétante extase, avec Alain Finkielkraut (Mille et Une Nuits, 2001). Docteur ès lettres, il a soutenu une thèse sur l’Antiquité.
    

SYMPTÔMES
Ici, chacun s’en donne à cœur joie et à compte propre sur tel ou tel sémaphore de l’esprit du temps.     

La princesse du peuple, par Keith Reader
Voilà dix ans que la princesse Diana est morte à Paris – une mort qui été ressentie dans le Royaume-Uni de l’époque pour un véritable cataclysme culturel, contraignant la sacrosainte famille royale à écouter un peuple endeuillé, déchaînant une fureur médiatique à côté de laquelle celle déjà savamment orchestrée par la défunte lorsqu’elle était en vie fait figure de répétition générale.

Keith Reader, professeur d’études françaises contemporaines, université de Glasgow.

Le pape au Brésil, par René Nouailhat
Jean-Paul II remplissait les stades, Benoît XVI peine à remplir les églises. Pour son voyage au Brésil, en mai dernier, il n’y eut pas les immenses foules attendues. L’événement était pourtant bien préparé. Et dans le pays le plus catholique du monde en nombre de fidèles, comment la venue du pape pouvait-elle ne pas être triomphale ? Mais l’Amérique du Sud change plus vite que le Vatican. Et ce dernier voyage du souverain pontife a souligné l’écart creusé entre l’ancienne Rome et le Nouveau Monde.

René Nouailhat est professeur à l’Institut de formation pour l’étude et l’enseignement des religions, qu’il a fondé en 1993 à Dijon.

Bestialités, par Daniel Bougnoux
Une critique favorable fête la sortie du récent film de Sven Taddicken, Le Bonheur d’Emma. Ce succès laisse perplexe, et peut même causer au spectateur un certain malaise. Toute son intrigue s’efforce en effet de mettre sur le même pied l’homme et le cochon.

Daniel Bougnoux est professeur émérite à l’université Stendhal de Grenoble. Dernier ouvrage publié : La Crise de la représentation (La Découverte, 2006).

Mondial rugby, par Jacques Lecarme
L’ouverture de la Coupe du monde de rugby a coïncidé avec une défaite de l’équipe de France, ressentie comme un désastre national. Il est vrai que jamais les médias, les coachs, les politiques même, n’avaient à ce point vendu la peau de l’ours, promettant à la France la victoire finale. Courrier international titrait en une : « La France fait peur ».

Jacques Lecarme est professeur émérite de littérature française à l’université Paris III. Dernier livre paru : L’Autobiographie, avec Éliane Lecarme-Tabone (Armand Colin, 2004).

Comité de rédaction :

Directeur : Régis Debray
Rédacteur en chef : Paul Soriano
Secrétariat de rédaction : Isabelle Ambrosini
Comité de lecture : Pierre-Marc de Biasi ; Jacques Billard ; Daniel Bougnoux ; Pierre Chédeville ; Jean-Yves Chevalier ; Robert Damien ; Robert Dumas ; Pierre d’Huy ; Michel Erman ; Françoise Gaillard ; François-Bernard Huyghe ; Jacques Lecarme ; Hélène Maurel-Indart ; Michel Melot ; Louise Merzeau ; Antoine Perraud ; France Renucci ; Monique Sicard.   

Avis

Soyez le premier à donner votre avis !

Produits déjà vus