Une grande rétrospective consacrée à  la photographe britannique Julia Margaret Cameron (1815-1879) présente plus d'une centaine de photographies.

L'œuvre de Julia Margaret Cameron, bien que controversée en son temps, a marqué un tournant décisif dans l'histoire de la photographie. Elle a apporté une touche personnelle à la technique photographique, embrassant le flou et les erreurs diverses, ce qui a finalement établi son style unique et avant-gardiste.

La première section de l'exposition explore les débuts visionnaires de Cameron. Ses premières œuvres annonçaient son style distinctif, caractérisé par le "soft focus", qui confère une douceur et un flou aux contours, ainsi qu'une proximité relative avec le modèle.

La deuxième partie est consacrée aux portraits, qui constituent une grande partie de son œuvre. La tendresse familiale imprègne ses photographies, notamment les portraits de femmes, dont Julia Jackson, nièce de l'artiste et mère de Virginia Woolf, l'une de ses modèles préférés. Elle a également immortalisé des personnalités éminentes de son époque, tels que John Herschel, Charles Darwin, Alfred Tennyson et George Frederic Watts.

La dernière section présente des illustrations de scènes bibliques, mythologiques et littéraires. Cameron a mis en scène des personnages et des épisodes de la Bible, de la mythologie classique et d'œuvres littéraires de Shakespeare, Milton et Tennyson. Sa série des "Idylles du Roi" d'après Tennyson constitue l'un de ses projets les plus ambitieux en matière de mise en scène narrative.

Informations pratiques :
• Catalogue d'exposition Julia Margaret Cameron. Capturer la beauté, éd. Silvana / Jeu de Paume
• Jeu de Paume : 1, Place de la Concorde - Paris 8e
• Horaires : ouvert tous les jours, sauf le lundi de 11H à 19H, le mardi jusqu’à 21H.
• Tarif : 12 €, tarif réduit 9 €.
• Accès : métro Concorde

Commissaire d'exposition : Lisa Springer et Quentin Bajac, commissaire associé pour l’étape parisienne.

L’exposition, produite par le Victoria and Albert Museum, est majoritairement constituée d’œuvres de l’artiste issues des collections du musée britannique. Pour l’étape parisienne de cette exposition, la seule en Europe, elle bénéficie de prêts exceptionnels de la Bibliothèque nationale de France (BnF), du musée d’Orsay et de la Maison Victor Hugo.