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Publié le Friday 23 March 2012
Depuis la Renaissance, artistes et naturalistes n'ont cessé d'observer les animaux et de les représenter, traduisant notre fascination et notre curiosité pour un monde qui n'a pas fini de livrer sa diversité.
Elle montre que le lien entre art et science, entre notre soif de connaissance de l'animal et notre fascination pour sa beauté, continue d'être étroit.
Peintures, dessins, sculptures, photographies, célèbres ou insolites. La manifestation réunit 120 chefs-d'oeuvre de l'art occidental, de la Renaissance à nos jours, avec un parti pris radical et inédit : ne montrer que des oeuvres où l'animal est représenté seul et pour lui-même, hors de toute présence humaine.
Le parcours de l'exposition, réalisé avec un souci de clarté et d'accessibilité à tous les publics, mêle le sauvage et le domestique, l'étrange et le familier.
La première section est une introduction au regard de l'artiste sur l'animal depuis la Renaissance. Comme la beauté humaine, la beauté animale doit répondre à des critères précis, qui varient selon les époques et les milieux.
La 2e section, Préjugés esthétiques et moraux, interroge nos goûts. Pourquoi sommes-nous séduits par un animal ou au contraire dégoûtés par un autre ? Comment cette hiérarchie entre les bêtes s'est-elle formée dans nos mentalités ?
De fait, certaines espèces sont négligées des scientifiques et des artistes. Aujourd'hui, l'art bouleverse ces valeurs et les artistes s'attachent à des animaux longtemps dénigrés, en jouant sur nos réactions.
A la suite de Dürer et de Van Gogh, César a représenté la chauve-souris, Picasso s'est intéressé au crapaud, Louise Bourgeois a réhabilité l'araignée. Quant à Johan Creten, il nous renvoie à la fascination très ancienne que nous avons pour les créatures sous-marines.
La dernière section consacrée aux animaux exotiques, dévoile les oeuvres qui leur ont été consacrées depuis la Renaissance, l'engouement dont ils fait l'objet au XIXe siècle à l'origine de l'« art animalier », sous l'impulsion de Barye et de Delacroix.
Beaucoup de créateurs s'interrogent aujourd'hui sur le rapport homme/animal et s'alarment de la menace qui pèse sur la biodiversité. La beauté animale ne sera-t-elle bientôt plus qu'un souvenir ?
Informations pratiques :
Galeries nationales du Grand-Palais : 3, avenue du Général Eisenhower, entrée Clémenceau - Paris 8e
Accès métro : Lignes 1, 9, 13 / Franklin- Roosevelt ou Champs Élysées-Clemenceau.
Horaires : Ouvert au public tous les jours de 10h à 20h, nocturne le mercredi et le vendredi jusqu'à 22h00. Fermé le mardi et le 1er mai.
Tarif : 11€, tarif réduit : 8€
Catalogue de l'exposition Beauté animale, éditions RMN - Grand Palais
Commissariat d'exposition : Emmanuelle Héran, conservateur du patrimoine, directeur scientifique adjoint de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais
Beauté animale : présentation de l'exposition par Rmn-Grand_Palais