Les Fastes

Pour cette exposition, Jean-Paul Marcheschi a puisé son inspiration dans le musée et son environnement, mais également dans Les Fastes d’Ovide, livre des fêtes qui jalonnent le calendrier romain, divisé en jours fastes et néfastes. Il a ainsi conçu une série de tableaux et de sculptures dans la lignée de sa singulière démarche artistique. Une myriade de feuilles accrochées bord à bord forme des ensembles de plusieurs mètres de haut et de large.

La cire et la suie, produites par les torches enflammées que l’artiste manie comme des pinceaux depuis plus de 20 ans, donnent naissance à d’exceptionnelles compositions oniriques. Dans ces compositions, écritures manuscrites – mémoire poétique, matière première des ses oeuvres – et dessins transparaissent et disparaissent.

Un bestiaire de sculptures réalisées en cire, pour certaine fondues en bronze, anime cet univers où rôdent sanglier et autres corbeaux. En parallèle, de grands Livres rouges, dans lesquels l’artiste consigne pensées et dessins, constituent une partie du Journal des Fastes.
 
C’est à Jacques Roubaud, poète contemporain, membre de l’Oulipo depuis 1966, « compositeur de mathématiques et de poésie » selon ses propres mots, que Jean-Paul Marcheschi a confié les textes accompagnant ses oeuvres.