Jeff Kowatch

Sur la toile, Jeff Kowatch peut superposer jusqu'à cent couches de peinture, inlassablement grattées, poncées, recouvertes, pour y inventer des oeuvres abstraites, animées par une multitude de ronds colorés. Ces mêmes formes sensuelles se poussent et se repoussent dans ses oeuvres sur Dibond réalisées au bâton à l'huile. De ce doux chaos naissent une plénitude et une harmonie quasi mystiques.

Jeff Kowatch, né en Californie en 1965, s’est installé en Belgique il y a vingt ans après avoir travaillé à New York pendant une dizaine d’année. Il développe une peinture de coloriste marquée par les grands abstraits américains, de Mark Rothko à Brice Marden et, pour la technique, par les grands peintres flamands, Rembrandt en particulier, dont il s’est réapproprié les recettes d’huile de lin, qui donnent à sa peinture un effet particulier de profondeur et de transparence, propre aux glacis du Nord.

Récemment, Kowatch a développé un corps de barres d’huile sur dibonds présentant des œuvres de grand format qui attirent le regard par l’utilisation de formes généreuses et de couleurs incroyablement lumineuses et chaleureuses dont les couches se superposent. On y voit d’abord des formes abstraites avant de repérer telle ou telle contour de fruits et de légumes empilés les uns sur les autres. Des natures mortes d’aujourd’hui réalisées avec des bâtons d’huile. Une technique récente permettant d’utiliser de la peinture à l’huile sous forme sèche, comme des crayons.

"La peinture, c'est de l'alchimie, c'est la transformation de minéraux de base avec un pinceau au service de la représentation de l'Absolu, de Dieu, du Sublime... appelez cela comme vous voulez, mais comment cette tragédie pourrait-ele ne pas être comique ?" Jeff Kowatch