Afin d'optimiser votre expérience de navigation, ce site utilise des cookies. En navigant sur ce site, vous en acceptez l'usage.
Monographie dédiée à l'artiste Nú Barreto. Depuis l’enfance, le dessin est le médium de prédilection de Nú Barreto. De cette époque, ses oeuvres sur papier ont gardé leur verve imaginative, qu’il met aujourd’hui au service de son récit personnel de l’Afrique contemporaine.
0 article en stock : expédié le jour-même (commande avant 14h00) articles en stock : expédié le jour-même (commande avant 14h00)
Expédié sous 3 à 6 jours
Dernier article disponible !
Référence | 9782373721669 |
Artiste-Genre | Nú Barreto |
Auteur(s) | Textes de Franck Hermann Ekra et de Laurence Bertrand Dorléac. |
Editeur(s) | Dilecta |
Format | Ouvrage relié |
Nb. de pages | 56 |
Langue | Bilingue Français / English |
Dimensions | 250 x 150 |
Date parution | 2023 |
Son oeuvre graphique n’est pas tendre, il est même la plupart du temps âpre et piquant. Sous la mine acerbe de ses crayons et le rouge sang de ses pinceaux, Nú Barreto illustre les violences multiples qu’a subies le continent.
Au coeur de cette réalité quotidienne, l’homme imparfait incarne le premier rôle. Comme un miroir, cet alter ego d’encre noire et rouge nous renvoie à notre propre inconstance et nous confronte à notre responsabilité à l’égard de la situation actuelle en Afrique : son corps est déformé par la douleur et la peur. Dans les compositions de Nú Barreto, l’absence de fond, comme celle de tout repère spatial, procure un sentiment de vertige.
D’autres objets fétiches se retrouvent de feuille en feuille : la chaise, avec son pied brisé, symbolise l’instabilité chronique des états africains ; l’échelle, avec ses barreaux cassés, est la métaphore de l’ascenseur social en panne – dont le dysfonctionnement concourt à la montée des inégalités. On trouve aussi dans le répertoire des symboles de Nú Barreto des animaux (corbeaux, porcs, caméléons…) et des objets hors d’usage (des vélos, des guitares…). Cette panoplie de symboles puise ses origines dans le creuset des cultures autochtones d’Afrique de l’Ouest dont les productions artistiques ont recours au pouvoir des signes. L’artiste y joint l’usage expressionniste de la couleur rouge. Les papiers, lacérés ou déchirés, participent également à la représentation d’un paysage tourmenté.
Textes de Franck Hermann Ekra et de Laurence Bertrand Dorléac.
Franck Hermann EKRA est consultant en stratégie d'images, critique d'art et curateur indépendant. Premier lauréat du Prix Aica international pour la jeune critique (2010), il est membre de Open section de Aica international (Association internationale des critiques d'art fondée sous l'égide de UNESCO). Il travaille entre Abidjan, Dakar et Paris. Il s'intéresse particulièrement aux imaginaires sociaux, aux formes d'engagement et de sociabilité politiques, aux rapports de domination, à la littérature et aux arts de résistance. Membre fondateur de la Fondation Bibliothèque-Archives Bernard Binlin Dadié, il coordonne la Société des amis de cette Fondation dévolue au rayonnement de l'œuvre de l'écrivain et homme politique.
Laurence Bertrand Dorléac est une historienne de l’art. Elle est professeure d’histoire de l’art à l’Institut d’études politiques de Paris, rattachée au Centre d’histoire de Sciences Po, et nommée présidente de la Fondation nationale des sciences politiques le 10 mai 2021. Elle s’intéresse à l’histoire politique et anthropologique de l’art et au monde de l’art, particulièrement durant les guerres. Elle a aussi travaillé sur les phénomènes de violence et de sacré, sur l’intelligence artificielle et sur la notion de déclin en art. Elle travaille actuellement à renouveler l’histoire de la nature morte.
Produits déjà vus