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À le prendre à la lettre, le terme de monographie paraît insuffisant pour qualifier l'ouvrage d'Armand Dupuy sur l'oeuvre de Jérémy Liron.
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Référence | 9782850350016 |
Artiste-Genre | Jérémy Liron |
Auteur(s) | Armand Dupuy |
Editeur(s) | Atelier Contemporain |
Format | Ouvrage broché |
Nb. de pages | 300 |
Langue | Français |
Dimensions | 250 x 210 |
Technique(s) | Nombreuses illustrations |
Date parution | 2020 |
Sous-titrée « Récits, pensées, dérives & chutes », cette longue étude de la peinture de Jérémy Liron désarçonne dès les premières lignes en restituant en flux de conscience le désarroi d'un chaos de sensations - approche fort subjective, annonciatrice d'une diversité inattendue des régimes d'écriture.
Et de fait, si la suite de l'ouvrage réserve des analyses d'une clarté toute classique, ce désemparement initial marque la recherche de bout en bout : « ce qu'on voit face à une peinture n'est que notre propre contact avec elle », selon la formule de Bernard Noël qui sert de boussole à l'auteur. L'enquête prend l'allure d'un drame introspectif. Elle ne sondera pas seulement l'oeuvre, mais aussi bien celui qui prétend la voir et l'écrire.
Ce détour du critique par lui-même, qui l’entraîne notamment à relater des souvenirs d’enfance, à évoquer la lente naissance de sa vocation, à exposer des doutes de nature presque intime, pourrait sembler une simple curiosité de forme, s’il ne consistait en fait à recueillir les signes d’un profond compagnonnage avec la peinture dont il parle. Il n’y a pas seulement qu’Armand Dupuy et Jérémy Liron nourrissent des intérêts communs (l’impression vive que leur a faite très jeunes l’architecture du Corbusier, une fascination ancienne pour L’Invention de Morel d’Adolfo Bioy Casares, une activité de collectionneur… – autant d’aspects que le livre explore de manière thématique). Surtout, une question essentielle, celle de la perception, du regard porté sur le monde ou l’image, se formule pour eux en des termes semblables, tout comme sa résolution dans la peinture ou dans les mots. Non moins que peindre, et à l’intérieur même du processus de peindre, « dire et voir et penser sont des gestes », note ainsi Dupuy au sortir d’une visite d’atelier. Ou encore : « peindre n’est probablement pas réductible à l’habile apposition des couleurs sur un support. »
C’est donc chaque fois en parallèle ou à la suite d’un lent travail d’excavation du matériau sensible que s’élaborent la lecture des tableaux et la formulation de certaines grandes tendances de la peinture de Jérémy Liron. Autant dire que ce travail d’écrivain dégage des hypothèses susceptibles de s’appliquer au-delà de son objet, tout en permettant une importante mise au point sur une œuvre encore en devenir.
L’ouvrage contient d’abondantes reproductions de tableaux et, en fin de volume, un recueil d’une dizaine entretiens avec l’artiste.
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