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Si le sauvetage de l'hôtel de Guénégaud est emblématique des actions lancées sous le ministère Malraux, avec son mélange d'enthousiasme et de volonté, celui de Mongelas est marqué par la rigueur scientifique. On suit le travail des scientifiques, fouillant les archives comme le sol, grattant les murs et cherchant la couleur d'origine des fenêtres anciennes grâce à des méthodes nouvelles.
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Référence | 9782850882180 |
Editeur(s) | Citadelles & Mazenod |
Format | Relié |
Langue | Français |
Dimensions | 230 x 300 x 30 millimètres |
Sauver deux hôtels du Marais, les restaurer et y installer un musée et un club, lieux de culture et de sociabilité : tel est le pari incroyable qu'ont tenu, à quarante ans d'écart, François et Jacqueline Sommer et leur successeur à la Fondation de la Maison de la Chasse et de la Nature.
C'est l'histoire de cette entreprise privée que raconte cet ouvrage à plusieurs mains. A l'origine de cette aventure se trouve un homme, François Sommer, industriel amateur de chasse, de nature et des objets d'art s'y rattachant, soutenu inlassablement par son épouse Jacqueline. Cherchant un lieu pour présenter ses collections au public, il choisit en 1964 l'hôtel de Guénégaud, rue des Archives. Sa démarche, encouragée par André Malraux, s'inscrit dans ce moment où le Marais est enfin sauvé et non sacrifié aux chimères du modernisme urbain. La réussite de l'opération, menée en trois ans (1964-1967), ne suffit pas à Sommer qui rêve déjà de s'étendre à la parcelle voisine, occupée par l'hôtel de Mongelas. Il faudra attendre 2002 pour que la Fondation de la Maison de la Chasse et de la Nature, à laquelle le couple a légué ses biens, réalise son voeu et lance une nouvelle campagne de travaux.
Responsables de la Fondation, hauts fonctionnaires, architectes, archéologues et historiens de l'art, acteurs de ces deux opérations, témoignent de cette aventure au fil des pages. Une telle mise en perspective éclaire l'histoire et l'évolution des pratiques et des philosophies de la restauration. Si le sauvetage de l'hôtel de Guénégaud est emblématique des actions lancées sous le ministère Malraux, avec son mélange d'enthousiasme et de volonté, celui de Mongelas est marqué par la rigueur scientifique. On suit le travail des scientifiques, fouillant les archives comme le sol, grattant les murs et cherchant la couleur d'origine des fenêtres anciennes grâce à des méthodes nouvelles. On suit encore les débats de principe : tout bâtiment subissant des transformations successives au fil du temps, lequel de ses états anciens faut-il restituer ? Comment préserver l'âme d'un édifice, loin des grimaces de restaurations clinquantes et trompeuses ? Comment envisager un musée moderne de la Chasse et de la Nature sans trahir l'esprit voulu par ses créateurs, qui tenait davantage du cabinet de curiosités ?
Pour prolonger la réflexion, le livre met en perspective les hôtels particuliers parisiens de la même époque, leurs aménagements intérieurs, leur ameublement et leurs jardins. En évoquant cet âge d'or des demeures de Madame de Sévigné, Ninon de Lenclos ou Racine, il éclaire aussi les modes de vie d'une société brillante dont les hôtels demeurent aujourd'hui comme des reflets de pierre.
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