Longtemps méprisé, le ''stupide XIXe siècle'' (1819-1905) est devenu l'âge d'or de l'art français, dans toute sa diversité, avec Ingres et Delacroix, Manet et Puvis de Chavannes, Gustave Eiffel et Charles Garnier. Tout y concourt, la volonté politique comme les innovations techniques, la puissance, parfois paralysante, des institutions, la vigueur des initiatives privées. L'art français devient universellement exemplaire, répandant à l'étranger les trouvailles de l'impressionnisme, le modèle haussmannien ou les audaces de l'Art nouveau mais recevant en retour, par les artistes qu'il a attirés sur son sol, de nombreuses influences. Ainsi il apparaît foisonnant, alignant une cohorte de grands maîtres, seuls face à leur création, ou tournés vers l'idée d'un art total et rêvant, avec Baudelaire et Valéry, au ''mélange écumant des arts''.