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Une exploration de l'histoire de l'art durant la première partie du XXe siècle, au regard de l'ouvrage de Spengler "Le déclin de l'Occident", et au travers des dernières oeuvres peintes par Monet, incomprises à ce moment-là mais reconnues ensuite comme sources d'inspiration majeure de la peinture.
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Référence | 9782070137626 |
Artiste-Genre | Claude Monet |
Auteur(s) | Laurence Bertrand Dorléac |
Editeur(s) | Gallimard |
Format | Ouvrage broché |
Nb. de pages | 320 |
Langue | Français |
Dimensions | 220 x 160 |
Date parution | 11/10/2012 |
Epoque | XXe siècle |
Poids | 0.589 |
Dans Le Déclin de l’Occident, Oswald Spengler voyait en Monet les derniers feux du monde occidental et son livre commencé en 1914 deviendra un best-seller influent dans toute l’Europe après 1918 jusqu’en 1945, pour finalement sombrer dans l’oubli ou presque. Dans sa morphologie historique où l’humanité n’avait pas plus de but que le papillon ou l’orchidée, il annonçait la fin inéluctable de toute la culture occidentale qui avait épuisé son cycle de vie.
Or, au moment où Spengler renonçait à devenir le romancier qu’il avait toujours rêvé d’être pour désigner la catastrophe, et alors que l’Europe allait s’abolir dans la boue des tranchées de la Grande Guerre, Monet, l’ancêtre, à moitié mourant, reprenait l’idée de ses nymphéas en élargissant à l’infini le champ de son rêve d’un tout sans fin dans son laboratoire de Giverny.
De son jardin artificiel où se mélangeait savamment la double inspiration de l’Occident et de l’Extrême-Orient, il fit ses derniers chefs-d’oeuvre. Installés à l’Orangerie des Tuileries en 1927 et visités aujourd’hui par les amateurs du monde entier, ils sont désormais présentés comme un « monument à la paix » alors que le peintre les avait offerts à la France par l’entremise de Clemenceau comme un monument à la victoire de 1918.
L’enquête doit être menée pour savoir pourquoi ces grandes peintures de Monet aujourd’hui magnifiées furent à ce point boudées et incomprises dans toute l’entre-deux-guerres et jusqu’à la Libération, où l’on décida tout à coup qu’elles étaient parmi les sources d’inspiration majeure de la peinture abstraite depuis Kandinsky et jusqu’aux grands artistes américains de la seconde partie du XXe siècle, incarnant mieux que toute autre une oeuvre de paix.
À travers cette enquête, l’histoire de l’art de la première partie du siècle est revisitée de fond en comble en relation avec le mouvement des passions politiques, des sciences, des techniques et finalement de conceptions du monde irréconciliables.
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