L'Odyssée au Louvre, un roman graphique. Homere en philosophe

À l’occasion du redéploiement de la galerie Campana au musée du Louvre, Barbara Cassin plonge son regard dans l’une des plus importantes collections de céramiques grecques en Europe afin de comprendre comment les artistes se sont saisis de l’Odyssée et ont abordé ces thèmes, en convoquant à chaque fois de nombreuses oeuvres d’autres époques et d’autres civilisations.

Barbara Cassin prend pour fil conducteur la façon dont Homère construit l’identité d’Ulysse tout au long de son périple. Homère en philosophe, car Homère lu par une philosophe et comme s’il était lui-même un philosophe, en prélevant des scènes pour leur sens - une toute première bande dessinée philosophique au sein d’un kosmos païen où l’on distingue les femmes de l’Odyssée (Calypso, Circé, Hélène, Nausicaa, Pénélope, à côté d’Athéna et des Sirènes).

"Les mots de l'Odyssée sont mis devant nos yeux par les vases qui écrivent au Louvre, galerie Campana, un roman graphique. Nous comprenons alors ce qu'est un monde païen, et comment Homère, la Bible ou la science ne nous tyrannisent pas de la même manière. Au terme de ces conférences de la Chaire du Louvre, j'ai cru voir comment nous étions grecs." Barbara Cassin

Être mortel  – Calypso. Phôs ou l'homme grec
Avoir un nom – Le cyclope. Outis/mêtis et le signifiant
Être soi-même – Les sirènes. Ulysse, modèle de l'Être  
Parler – Circé, Nausicaa. L'invention du performatif
Être reconnu – Pénélope. Le lit enraciné et l'extrême ailleurs

La « Chaire du Louvre » est l’occasion pour un grand penseur de notre temps de poser un autre regard sur le musée, son histoire et ses collections. Conférences par Barbara Cassin, de l’Académie française.