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Courbet et l'Italie

Gustave Courbet - Editions Silvana - Cartonné - 224 pages - Textes en Français - Publié en 2024

Toute sa carrière, Gustave Courbet a publiquement rejeté l’art italien, source d’un académisme contre lequel son art était en lutte. Plus intimement, l’artiste a manifesté un intérêt tout autre.

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Référence 9788836656356
Artiste-Genre Gustave Courbet
Auteur(s) Giuseppe Di Natale
Editeur(s) Silvana
Format Cartonné
Nb. de pages 224
Langue Français
Dimensions 240 x 170
Technique(s) 95 illustrations
Date parution 2024

L’autodidacte Gustave Courbet, « élève de la nature », s’est formé devant les œuvres italiennes et sa collection personnelle était entièrement tournée vers l’art italien, contredisant son seul intérêt revendiqué pour l’art flamand et espagnol. L’ambivalence de Courbet obligeait à porter un regard nouveau sur sa relation réelle à l’Italie.

« Véronèse ! voilà un homme doué de tous les talents, un peintre sans faiblesse et sans exagération, un homme fort et d’aplomb […] ; le Titien et Léonard de Vinci sont des filous. Si l’un de ceux-là revenait au monde et passait par mon atelier, je tirerais le couteau ! […] Quant à M. Raphaël, il a fait sans doute quelques portraits intéressants, mais je ne trouve dans ses tableaux aucune pensée. C’est pour cela sans doute que nos prétendus idéalistes l’adorent. L’idéal ! Oh ! Oh ! Oh ! Ah ! Ah ! Ah ! Quelle balançoire ! Oh ! Oh ! Oh ! Ah ! Ah ! Ah ! » Gustave Courbet cité par Théophile Silvestre, 1856.

À travers cet ouvrage, fruit d’un important travail de recherche et d’analyse, mené entre le « Pays de Courbet » et l’Italie, Giuseppe Di Natale dévoile un sujet inédit, mais pourtant fécond.

Permettant de repenser les sources italiennes des œuvres de Courbet et d’approcher sa réception par les artistes italiens au XIXe siècle, cet ouvrage offre aussi une plongée dans la fortune critique importante du maître d’Ornans dans la première moitié du XXe siècle.

Au rôle du jeune Roberto Longhi, qui initie le parallèle maintes fois repris entre Courbet et le Caravage, fait écho l’intérêt de Giorgio De Chirico, auteur de la première monographie italienne consacrée au maître d’Ornans. Dans un contexte historique finement retracé, marqué par les guerres et le fascisme, c’est une grande partie de l’Italie intellectuelle et artistique qui se passionne, débat et se confronte autour de l’art de Courbet.


Sommaire

Remerciements

Avant-propos
I. Repenser les sources : un éclairage sur Gustave Courbet et la peinture italienne
II. Les regards des peintres macchiaioli, de Michele Cammarano et d’Emanuele Navarro della Miraglia

Chapitre Ier
La réception critique de Courbet en Italie (1910-1938)
1.1 La Mostra individuale di Gustave Courbet, Venise, 1910
1.2 Le regard du jeune Roberto Longhi
1.3 Les années du régime fasciste. Courbet aux Biennales de Venise de 1934 et 1938

Chapitre II
Courbet dans l’Italie de l’après-guerre (1946-1970)
2.1 Le contexte
2.2 La rétrospective de 1954 : les débuts d’un projet
2.3 La rétrospective Courbet à la Biennale de Venise de 1954 : le débat
2.4 Giulio Carlo Argan et Carlo Ludovico Ragghianti : deux regards différents en 1954
2.5 Le Courbet de Francesco Arcangeli
2.6 Sur la rétrospective de Villa Médicis, 1969-1970
2.6.1 Le débat
2.6.2 Les Braconniers dans la neige, de 1867

Chapitre III
Les artistes italiens face à Courbet. Des générations différentes, un nouveau regard
3.1 Un dessin d’Umberto Boccioni. Quelques réflexions sur Carlo Carrà
3.2 Giorgio De Chirico. Les artistes des années 1920
3.3 La vision de Roberto Longhi, entre Caravage et Courbet
3.4 Quelques exemples de peinture de paysage dans les années 1930. Un quiproquo de Giorgio Morandi
3.5 Le groupe Corrente
3.6 Réalisme contre art abstrait : querelles autour d’une idéologie. L’exemple de Renato Guttuso et celui de Renato Birolli
3.7 Deux lectures : Francesco Arcangeli de « L’ultimo naturalismo » et ses résonances sur les artistes de la plaine du Pô ; le Courbet pré-informel de Giovanni Testori

Conclusions

Annexes documentaires
1. Reconstitution des tableaux exposés à la Mostra individuale di Gustave Courbet, Biennale de Venise, 1910
Critères de rédaction des fiches d’identification des œuvres exposées
Fiches d’identification

2. [Anonyme], Guida spiegativa dell’esposizione. Sala 7 – Mostra Courbet – Il Gazzettino, Venise, 30 avril et 2 mai 1910

3. Tableaux de Courbet aux Biennales de Venise dans les années du fascisme
XIX Esposizione internazionale d’arte, Venezia, 1er mai – 31 octobre 1934
XXI Esposizione internazionale d’arte, Venezia, 1er juin – 30 septembre 1938

4. Exposition rétrospective dédiée à Gustave Courbet, XXVII Esposizione Biennale internazionale d’arte, Venezia, 19 juin – 17 octobre 1954
Courbet à la XXVII Biennale di Venezia (salles 31-32-33), Palazzo Centrale (« Italia »), Giardini
4.1 La Biennale di Venezia, ASAC, Fondo Storico, serie Arti Visive, classeur no 49, lettre de Rodolfo Pallucchini à Germain Bazin
4.2 La Biennale di Venezia, ASAC, Fondo Storico, serie Arti Visive, classeur no 49, lettre d’Henri Matisse à Rodolfo Pallucchini

5. Documents d’achat du tableau Les Braconniers dans la neige par la Galleria nazionale d’arte moderna de Rome, archives de la Galleria nazionale d’arte moderna e contemporanea de Rome, Dossier Courbet – Les Bracconniers dans la neige

Bibliographie sélective
Index analythique

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