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À l’aube du XXe siècle, les peintres de paysage américains abandonnent les vues sublimes des grands espaces de l’Ouest pour se tourner vers une peinture plus intimiste, toute en effets d’atmosphère. La nuit, surtout, fascine les artistes et leur public : entre 1890 et 1917, les paysages nocturnes connaissent un succès sans égal sur le marché de l’art américain.
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Référence | 9782840509950 |
Auteur(s) | Hélène Valance |
Editeur(s) | PUPS Sorbonne |
Format | Ouvrage relié |
Nb. de pages | 360 |
Langue | Français |
Dimensions | 220 x 220 |
Technique(s) | 150 illustrations couleur |
Date parution | 2016 |
Pourquoi cet enthousiasme soudain pour l’obscurité ? Aux sources de cet engouement, on trouve le modèle des Nocturnes de James McNeill Whistler, artiste américain expatrié en Europe, qui réinvente la peinture du paysage de clair de lune dans des compositions épurées, aux tonalités sobres et harmonieuses. Mais, à la fin du XIXe siècle, la nuit attire aussi parce qu’elle semble sur le point de disparaître, menacée par les progrès de l’éclairage électrique. Alors que le paysage américain se trouve radicalement transformé par l’industrialisation et l’urbanisation, la nuit offre une échappatoire aux artistes et à leur public.
Le nocturne apparaît comme un genre fondamentalement ambivalent, qui maintient à distance la modernité, mais reflète malgré lui les préoccupations contemporaines des Américains. Les inquiétudes et incertitudes nées des évolutions scientifiques, technologiques, politiques et sociales qui affectent la période trouvent ainsi paradoxalement de puissants échos dans cet art situé « loin de la vie moderne, loin de tout, aux extrêmes confins de la peinture » (J.-K. Huysmans).
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