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En plein désert et sans ressources, des réfugiés venus du Soudan tentent de développer une vie quotidienne. Le photographe israélien Ron Amir les a suivis.
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Référence | 9782759603978 |
Artiste-Genre | Ron Amir |
Auteur(s) | Noam Gal, Emmanuelle de L'Ecotais, Arjun Appadurai, Reut Michaeli |
Editeur(s) | Paris Musées |
Format | Ouvrage broché |
Nb. de pages | 117 |
Langue | Bilingue Français / English |
Dimensions | 263 x 208 |
Date parution | 2018 |
Musée | Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris |
Catalogue d'exposition Ron Amir. Quelque part dans le désert, présenté au musée d'Art Moderne de la Ville de Paris (14 septembre - 2 déc. 2018).
Composée de trente photographies grand format en couleurs et de six vidéos, l’exposition évoque les conditions de vie de réfugiés venus du Soudan et de l’Erythrée alors qu’ils étaient retenus dans le centre de détention de Holot, situé dans le désert du Néguev et aujourd’hui fermé. Ces migrants avaient fui vers Israël pour échapper à la terreur et à l’oppression dans leur pays d’origine et n’étaient pas autorisés à vivre ou travailler légalement en Israël. Bien qu’ils pouvaient se déplacer librement hors du centre d’Holot pendant la journée, ils étaient tenus de pointer matin et soir.
Les photographies de Ron Amir datant de 2014-2016 documentent les activités de journée de ces réfugiés. Elles montrent comment, en plein désert, et sans ressources, ils ont tenté de développer une vie commune et quotidienne. Utilisant des bâtons, du sable, des pierres et toutes sortes d’objets abandonnés, ils sont parvenus à construire des huttes communautaires ainsi que des salons de thé, des bancs, des salles de sport, des fours improvisés et d’autres équipements qui viennent compléter les équipements sommaires prévus à Holot.
Alors que les réfugiés eux-mêmes ne sont pas visibles sur les photographies, leur créativité, leur instinct de survie et leur sensibilité sont évidents dans les représentations de Ron Amir. Ce qui ressemble de prime abord à une photographie de paysage se révèle dans un second temps être une photo témoin, empreinte de l’attente avant la libération, du vivre ensemble et de l’espoir d’un foyer.
L’une des caractéristiques du travail de Ron Amir tient dans son implication active dans la vie de la communauté qu’il choisit de photographier – généralement aux marges de la société qui nous entoure. Il a ainsi entamé son projet photographique à Holot par des visites sans but prédéfini, si ce n’est de faire connaissance avec les demandeurs d’asile. Dès ses premières visites, les frontières entre action politique et art ont commencé à se brouiller. Contrastant avec la photographie documentaire ou de presse traditionnelle, les photographies de Ron Amir véhiculent plusieurs messages simultanément. Elles témoignent de la détresse sociale tout en racontant la créativité foisonnante des personnes qui la subissent. Elles sont à la fois un document et une métaphore.
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