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Mondes sensibles - Une histoire sensorielle de l'oeuvre d'art totale

Art contemporain - Editions Musée International de la Parfumerie de Grasse / Faton - Ouvrage broché - 176 pages - Textes en Bilingue Français / English - Publié en 2024

Pensé par Philipp Otto Runge à l’aube du 19e siècle et popularisé par Richard Wagner dans les années 1850, le concept d’art total (ou Gesamtkunstwerk) consiste à proposer une expérience réunissant les arts, mais aussi, comme plusieurs artistes l’ont envisagé, à interpeller l’ensemble du corps dans l’expérience artistique.

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Référence 9782878443714
Artiste-Genre Art contemporain
Auteur(s) Collectif
Editeur(s) Musée International de la Parfumerie de Grasse / Faton
Format Ouvrage broché
Nb. de pages 176
Langue Bilingue Français / English
Dimensions 270 x 220
Technique(s) 100 illustrations
Date parution 2024
Musée Musée International de la Parfumerie de Grasse

Catalogue de l'exposition Mondes sensibles. Une histoire sensorielle de l'oeuvre d'art totale, présentée au Musée International de la Parfumerie de Grasse (14 juin 2024 - 12 janvier 2025).

Le catalogue offre la possibilité inédite de relire l'histoire de l'art, et particulièrement le concept d'art total, à travers la mobilisation de tous les sens. Au cours de ses recherches sur l’olfaction, la théoricienne Sandra Barré observe une forme de retour à ce concept dans la création contemporaine. C’est ainsi que trois artistes français, Tiphaine Calmettes, Camille Correas et Florian Mermin, investissent le Musée International de la Parfumerie de Grasse pour proposer des expériences in situ où se mêlent vision, ouïe, olfaction, goût et toucher.

En outre, l’exemple de sept œuvres polysensorielles permet de considérer la présence de ces sensorialités tout au long de l’histoire de l’art total : les Métachories de Valentine de Saint-Point (1913), les études pour Le Mystère (1903-1915) d’Alexandre Scriabine et, pour la seconde partie du XXe siècle, les œuvres de Carolee Schneemann, de Lygia Clark, de Bill Viola, de Joseph Beuys et de Jean-Pierre Bertrand. Ces extraits d’histoire sont décrits par archives, habituellement disponibles par le prisme de la vue (protocoles, témoignages écrits, esquisses, recherches de l’artiste, articles de presse, photographies) ou, plus récemment, par celui de l’ouïe (vidéos, enregistrements sonores et archives radiophoniques majoritairement). Ici, l’odeur entre en jeu pour tenter, par reconstruction olfactive ou usage de matériaux odorants, d’ajouter une dimension sensorielle à l’archive et poser la question de ce que l’art envisage comme matière scientifique.

Des réflexions sont ainsi ouvertes sur de nouveaux moyens de conservation et sur la manière dont s’écrit l’histoire, et, a fortiori, celle de l’art.

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