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Le catalogue d’exposition « Déflagrations » est un hommage à un geste de création très singulier : celui des enfants qui, après avoir côtoyé la mort dans des situations de guerres ou de crimes de masse, ont repris les crayons de couleur pour se raconter.
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Référence | 9782359063318 |
Artiste-Genre | Dessins d'enfants et violences de masse |
Auteur(s) | Zérane S Girardeau |
Editeur(s) | Liénart / Mucem |
Format | Ouvrage relié |
Nb. de pages | 167 |
Langue | Français |
Dimensions | 280 x 220 |
Date parution | 2021 |
Musée | Mucem, Marseille |
Catalogue de l'exposition Déflagrations - Dessins d'enfants et violences de masse, présentée au Mucem, Marseille (29 janvier - 2 mai 2021).
Dans les camps de réfugiés, dans les villes bombardées, les écoles, les centres de soins, les ateliers : ils ont créé, tracé, joué, et rêvé aussi, en s’emparant de ce langage à la fois universel et infiniment personnel qu’est l’expression graphique. Ils ont vu les règles qui régissent l’humain saccagées, mais face à nous, se tient toute la puissance de ce geste de dessiner avec ce qu’il porte de résistance. Sur plus d’un siècle traversé, ces images nous montrent à la fois le soleil et la déflagration.
L'image dessinée est arrêtée. Le temps est suspendu. L'hypermnésie du traumatisme va parfois figer l'instant de l'attaque dans une image aux détails presque photographiques. Les tracés des trajectoires des balles et des bombes nous disent la cible précise dans les scènes d'attaque. L'instant de la mise à mort est partout représenté, comme le sont les armes qui l'infligent – machettes, avions, hélicoptères, bombes, barils explosifs, véhicules blindés, fusils d'assaut...
Les corps sont omniprésents. Les corps dans la fuite, dans l'effroi, cet au-delà de la peur. Les corps abîmés. Les corps morts. Ces dessins montrent, tout comme ils nous aident à faire d'un insoutenable un imaginable. Car si ces corps abîmés avaient été photographiés, nos yeux auraient fui l'image. Dans la figuration dessinée, nous pouvons les regarder. C'est notre relation à la violence et à sa représentation qui est questionnée.
Si le dessin peut créer une distanciation, la puissance graphique et narrative des enfants a toutefois le pouvoir de nous affecter profondément. En cela, elle participe aux mémoires plurielles des sociétés, à la documentation sur les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocides, à nos défis de justice internationale.
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