Déjà, implantée en 1933, la première aérogare d’Air France au Bourget fut dessiné en 1930 par Charlotte Perriand, alors débutante. Vingt ans après, en 1952, ce talent précurseur sera choisi par Air France afin d’aménager les agences de Tokyo, Osaka, Londres, Rio…, toutes correspondant tant à sa sensibilité esthétique qu’aux souhaits d’Air France.
En pleine maturité de son talent, Jean Prouvé est sollicité par Air France pour créer son Unité d’habitation à Brazzaville et l’aménagement de deux hôtels, préfiguration de la chaîne de luxe Le Méridien.
En 1972, le Concorde, éminent symbole de la modernité en vol, représente un art de vivre unique, à la française, et suscite les passions. C’est à Raymond Loewy, créateur de génie, qu’Air France confie l’aménagement de la cabine – jusqu’au plateau-repas –, mais aussi le salon d’accueil à l’aérogare de Roissy.
En 1970, Pierre Gautier-Delaye imprime sa marque en remportant le prix de la plus belle façade de la Ve Avenue à New York avec le design de l’agence Air France.
En 1993, c’est à Andrée Putman, reconnue pour sa poétique du confort, qu’il revient d’aménager le Concorde, modèle s’il en faut d’une esthétique moderne sobre et ambitieuse.
Les choix d’Air France au cours des décennies ont toujours été de privilégier ce que l’époque proposait de plus novateur. Des designers, des architectes dont la pertinence conjuguée à l’audace était incontestable afin de porter l’image de la compagnie à des hauteurs insoupçonnées et qui aujourd’hui sont devenus plus qu’un symbole, une incitation au dépassement, au développement sans cesse croissant d’un art de l’aéronautique apte à dessiner pour le futur l’histoire d’Air France à travers le monde.