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Ce texte traite de l’initiation à l’art, de la création, de la transmission et de la mémoire à travers l’évocation du couple de sculpteurs, Karl-Jean Longuet (1904-1981) et Simone Boisecq (1922-2012). Le livre d’Anne Longuet Marx, fille des artistes, est un hommage tendre à une saga familiale à laquelle, en digne héritière, elle confère la profondeur du temps et celle du sentiment.
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Référence | 9782850350559 |
Artiste-Genre | Simone Boisecq & Karl-Jean Longuet |
Auteur(s) | Anne Longuet-Marx |
Editeur(s) | Atelier Contemporain |
Format | Ouvrage broché |
Nb. de pages | 208 |
Langue | Français |
Dimensions | 250 x 210 |
Date parution | 2022 |
L’ouvrage se lira aussi bien comme un récit que comme une introduction à l’œuvre des deux artistes.
Suivre leurs parcours, évoquer leur rencontre dans l’immédiat après-guerre, et ce qui se construit dans leurs ateliers, c’est documenter et entrer dans ce grand bouleversement qu’a connu l’histoire de l’art du XXe siècle et notamment de la sculpture avec cette confrontation à l’abstraction, au signe et à la figure, pure présence sensible renouant avec les premiers temps de l’expression humaine. La redécouverte de ces deux artistes dans la traversée du siècle participe de cet enrichissement de notre regard sur la sculpture moderne.
Cette rencontre des deux artistes à Paris en 1946, est comme toutes les vraies rencontres, décisive parce qu’elle les confirme dans ce qu’ils portent l’un et l’autre de transformation naissante dans leur destin et leur trajet de création. Ils font partie de ce que l’écrivain d’art Michel Tapié qualifie à leur sujet de « sculpture d’un temps autre », qui ouvre de nouveaux horizons pour cette seconde moitié du siècle dont on attend tout, après les désastres de la guerre. Ils exposent donc dans les lieux et avec les artistes qui œuvrent à cette transformation sensible : dans les salons des Réalités nouvelles et de Mai avec notamment Adam, Hajdu, Ubac, Stahly, Etienne Martin, Gilioli, Germaine Richier, mais aussi dans les galeries de René Drouin, la Galerie Mai et la Galerie Jeanne Bucher.
Les formes de Karl-Jean Longuet viennent d’une longue réflexion sur le corps et l’arbre et son passage à l’abstraction passe par une déconstruction, un dépouillement réfléchi comme on l’observe dans les arbres de Mondrian ou les villes de Klee, mais comme Klee, sans jamais renoncer au signe, à la figure ; il élabore ce que René Blanchot, frère de l’écrivain et architecte, appellera pour qualifier son œuvre, une « sculptarchitecture », héritière à la fois de la leçon de Rodin (la sculpture comme architecture vivante et animée) et de celle de Brancusi (dans une simplification du volume, à l’écoute de la matière).
Simone Boisecq, quant à elle, découvre très jeune la sculpture moderne avec Moore et Hepworth à Londres en 1945 et s’engage dans cette lutte avec la matière pour, dit-elle, « se battre contre quelque chose d’aussi dur que moi, matériau contre matériau », dans une invention « sauvage » qui dialogue avec les arts premiers et la modernité, nouveauté du langage que Germaine Richier et la critique saluent dès sa première exposition en 1952.
La matière transformée en vie, devenue pure présence, tel est à travers ces deux parcours singuliers, ce qui peuple ces ateliers où grandit l’auteur et qui éduque son regard.
Ce texte est donc un hommage aux sculpteurs mais aussi à la vie des formes, ces formes aussi vivantes que les êtres et dont la force matérielle transforme nos vies.
Il est donc question de deux générations différentes, lui qui naît quasiment avec le siècle, elle dont l’œuvre commence dans sa seconde moitié, mais dont la rencontre va sceller pour tous deux le début d’une aventure formelle et de sens, partagée mais toujours singulière et dont l’enfant qui découvre la complexité du monde par ces prismes va, devenu adulte, conduire par ce texte la curiosité de l’amateur en lui ouvrant les portes des ateliers.
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