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Un voyage dans la peinture italienne à la fin de la période gothique. Cette traduction constitue la première monographie en français sur cet artiste majeur né vers 1370 à Fabriano (Marches) et mort à Rome en 1427.
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Référence | 9782742784479 |
Artiste-Genre | Gentile da Fabriano (1370-1427) |
Editeur(s) | Actes Sud |
Format | Ouvrage broché avec rabats |
Nb. de pages | 272 |
Langue | Français (traduit de l'italien) |
Dimensions | 210 x 180 |
Technique(s) | 85 illustrations quadri et 135 illustrations N/B |
Date parution | 12/10/2009 |
Cette ample monographie publiée en Italie en 1992, puis mise à jour et rééditée en 2006, est le fruit des longues recherches d’Andrea De Marchi sur la peinture du gothique international dans les Marches et à Venise, et sur son représentant le plus fameux : Gentile da Fabriano.
Dans toute l’Europe occidentale, depuis l’Espagne jusqu’à l’Europe centrale, le style gothique dit “tardif” ou “international” marque la véritable rupture avec le Moyen Age et les “primitifs”. Préférant aux thèmes religieux les scènes de genre, inventant une nouvelle forme de préciosité et de civilité, cette expression picturale d’un “art courtois” annonce la Renaissance et trouve ses plus grands interprètes chez Duccio di Buoninsegna, Jean Malouel, Melchior Broederlam, Fra Angelico, Jacopo Bellini, les frères Limbourg, etc.
Gentile, qui ne cessa de voyager et de fréquenter les plus grands centres italiens, sut expérimenter avec passion de nombreuses traditions picturales. Son art est caractérisé, notamment, par la recherche d’une peinture “tridimensionnelle”, par la tentative de restituer la consistance des matières et le détail des éléments descriptifs, par le recours au pointillisme, aux glacis, aux applications de feuille d’or.
Son originalité réside dans un choix assumé de témoigner, même dans les sujets à caractère religieux, de la civilité d’une société aristocratique et cultivée (Adoration des Mages). Si bien des fresques et des tableaux signés par Gentile ont hélas disparu, il nous reste de lui quantité d’oeuvres admirables.
Sa personnalité et son talent marquèrent très vite les milieux artistiques : en Lombardie, il imposa son art ; en Vénétie, il influença puissamment Pisanello et Jacopo Bellini dont les oeuvres ne peuvent s’expliquer sans son exemple ; à Brescia, Foppa lui doit beaucoup ; et dans les Marches et en Ombrie, de nombreux maîtres mineurs poursuivront son travail.
Gentile nous a laissé un chef-d’oeuvre absolu, une Adoration des Mages (Offices, 1423) peinte pour Palla Strozzi, l’homme le plus riche de la Florence d’alors. Ce retable fondamental pour l’histoire de l’art italien et européen offre l’un des exemples les plus aboutis du style gothique international.
Gentile mourut à Rome, encore jeune, alors que le pape Martin IV l’avait chargé de la décoration de Saint-Jean-de-Latran (fresques disparues). Cette mort priva la Renaissance italienne d’un artiste dont le génie, qui avait pris une direction différente du “classicisme” du XVe siècle florentin, est assurément comparable à Fra Angelico, à Masaccio, aux frères Limbourg ou à Van Eyck.
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