Les carnets de Saint-Paul de Vence. Coffret de cinq volumes fac-similé

Les Carnets de Saint-Paul de Vence sont le journal intime artistique de Theo Tobiasse, un concentré de création distillé huit années durant, de 1993 à 2001, où s'entremêlent écrits, gouaches, pastels et dessins jaillis de l'inspiration de l'artiste au fil des jours et des nuits. Ces notes spontanées sont tout à la fois expression artistique à part entière et synthèse de l'univers créatif de Tobiasse. L'artiste accorde à ces carnets, dont le destin premier n'était pas d'être publiés, une importance toute particulière, et les emporte partout comme une mémoire vive. On y trouve la poésie douloureuse et exaltée, la vibrante sensualité des corps et l'explosion de couleurs propres à son univers. On y trouve les thèmes récurrents de la femme au corps puissant, aux formes maternelles et sensuelles, de l'exil et des trains de la mort, de la Bible, de l'enfance, du désir et de l'amour fou. Chaque page est signée, datée, souvent ancrée dans son heure et lieu de naissance ('' ce dimanche 13 août 2000 au soleil de midi ''). Les cinq carnets totalement inédits reproduits en fac-similé dans ce coffret ont été écrits, dessinés, griffonnés et peints à Saint-Paul de Vence, à New York, à Venise et à Jérusalem, les lieux de prédilection et d'inspiration primordiaux du peintre. L'artiste : Théo Tobiasse est né en 1927 à Jaffa en Palestine (devenue depuis Israël) où sa famille, originaire de Lituanie espérait trouver la terre promise. Peintre, sculpteur, poète et conteur, son oeuvre est imprégnée de la mémoire du peuple juif, de l'exil et de l'errance, et des réminiscences de son enfance en Lituanie. Il arrive à Paris en 1931, àù il devra quelques années plus tard vivre caché afin d'échapper à l'occupation nazie, ce que n'aura pas la chance de connaître une partie de sa famille. A la Libération, Tobiasse s'installe à Nice puis à Saint-Paul de Vence. Le paysage lunaire du plateau de Saint-Barnabé, au col de Vence, lui inspirera sa première toile. Il vivra et travaillera également quelque vingt années à New York, avant de revenir définitivement à Saint-Paul de Vence, où il explore toujours son univers à travers sculptures, gravures au carborandum ou à l'eau-forte, pastels, dessins et peintures.