Eugene Delacroix carnet dit des Pyrénées 1845

Son état de conservation et son importance historique - il est, avec la correspondance de l'artiste, la seule source directe de connaissance de ce voyage -, ainsi que la beauté de ses pages aquarellées en font l'un des carnets les plus remarquables du fonds Delacroix du Louvre.

En juillet 1845, Delacroix se rendit aux Eaux-Bonnes, petite station thermale des Pyrénées-Atlantiques, afin d'y suivre une cure prescrite par son médecin. Confronté au spectacle grandiose des montagnes surplombant la vallée d'Ossau, Delacroix s'exerce au paysage, traçant au fil des pages de rapides croquis au crayon, dont certains, repris à l'aquarelle, sont parmi les plus beaux paysages de l'artiste.

Il dessine aussi à plusieurs reprises le costume traditionnel des paysans de la vallée, dans lequel il voit une forme d'archaïsme antique. De retour à Paris à la fin de l'été, il a pu voir, sur le conseil de George Sand, la tribu des indiens Ojibwas amenés en Europe par le peintre américain George Catlin avec son «Indian Gallery», d'après lesquels il a fait plusieurs pages de croquis très émouvants.

Cette publication est accompagnée d'une étude approfondie, qui permettra de comprendre la réalité matérielle du carnet (description codicologique) et d'éclairer le contexte dans lequel l'artiste a exécuté ses dessins.

La présente édition n'est pas un fac-similé au sens strict dans la mesure où les éléments rapportés (cachet, étiquettes, papier de couverture imitation cuir recouvrant les plats.) ne sont reproduits que par la photographie et non par collage. Néanmoins cette réalisation mettra à disposition d'un plus large public un substitut de l'album et limitera la manipulation de l'original afin d'en assurer une meilleure conservation.

2 volumes en coffret : Le carnet, 128 pages, relié, 12,2 x 20,3 cm, 128 planches couleur. L'étude, 96 pages, broché, 12,2 x 20,3 cm, 24 illustrations.